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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 08:33

  Composition1.jpg

1 /  collier, c'est le cou de l'animal, c'est un morceau charnu et savoureux.

2 /  carré de côtes découvert (= 5 premières côtes), elles sont "découvertes" lors de la levée de l’épaule au moment de la découpe. Elles se trouvent à la suite du collier. 

3 / carré de côtelettes premières et secondes (= 4 + 4). Les côtes premières correspondent à la partie dorsale de l'animal.

4 / épaule, situé à l'avant de l'animal, c'est un morceau excellent 

5 / haut de côtelettes ou épigramme 

6 / poitrine, elle est riche en os et composée des muscles de l'abdomen.

7 / côtelettes de filet (= 5 vertèbres), elles se situent dans la région lombaire, ces côtelettes filet ne comporte pas de manche.

8 /  selle de gigot

9 /  gigot raccourci, c'est le membre postérieur de l'animal et le morceau le plus consommé

 

Côtelettes - Côtes - Carré - Noisette - Mutton-shop


La Côtelette

les differentes cotelettes

Les côtes d’agneau comportent 13 paires de côtes. Elles sont laissées en carré ou débitées à l’unité.

Trois sortes de côtelettes sont à distinguer : les côtes découvertes, les côtes secondes et les côtes premières, au nombre de quatre.

Les côtes premières sont formées d’une belle noix de chair, entourées de peu de graisse, et elles possèdent un long manche.

La noix détachée de son os s’appelle noisette. Une côte première bien préparée se présente comme une nervure de voûte gothique. 

La première côte première est dite Royale  présente un long manche. La chair, maigre, est ramassée et forme une “noix” entourée de graisse.

La côtelette seconde et la côtelette découverte ont une chair plus grasse que celle des côtelettes premières et qui s’étend le long du manche.  

La côtelette-filet ne comporte pas de manche. La noix, maigre, est prolongée par une bande de chair entrelardée que le boucher roule sur elle-même et dont la saveur est moins agréable que celle de la noix

Enfin, on donne à des tranches taillées dans la pointe du gigot le nom de côtes de gigot... bien qu’elles ne comportent pas d’os.

 

Cuisson

Ne pas laisser trop de graisse autour de la chair. La meilleure façon de cuire les côtelettes est de les griller à vive température. Ainsi la viande sera bien saisie, conservera ses sucs et son jus. La graisse s’écoulera en arrosant la chair maigre, la rendant moelleuse.

Pendant la cuisson ne pas les piquer avec une fourchette, car le jus s’écoulerait. Préférer une spatule pour les retourner.  

Ne saler qu’au moment de servir.

 

Le Carré

le-carre.jpg

Les côtelettes non séparées formeront un carré qui constituera un rôti particulièrement savoureux. Toutefois ne pas oublier pas que pour un demi-mouton l'on ne dispose que de 4 côtes premières, 4 cotes secondes et 5 côtes découvertes !

Prendre soin (ou demander au boucher de le faire) de dégraisser légèrement le train de côtes, de dénuder le haut des manches de côtelettes et d’entailler au couperet les os des vertèbres afin de faciliter la découpe au moment du service.

Cuisson

Au four: Cuire à four chaud (thermostat 7 et 8). Placer le train de côtes manches vers le haut, ainsi la viande ne sera pas au contact du plat et sera arrosé par la graisse fondante.

Au gril: Dégraisser largement et arroser fréquemment avec le jus de cuisson.

 

Le Mutton-shop

Le-mutton-shop.jpg

Le mutton-chop, sorte de “chateaubriand anglais”, est une côtelette prise dans le filet, mais dont l’épaisseur est au moins de 3 centimètres. Elle est même le plus souvent taillée en double côtelette, de même épaisseur. Il est inutile de la barder, car elle est entourée de la graisse naturelle du mouton. Simplement, on la ficellera afin qu’elle conserve sa forme à la cuisson.

 

La Noisette

la-noisette.jpg

Les noix des côtelettes premières ou filet peuvent être détachées de l’os. Elles seront alors simplement poêlées au beurre et servies en “noisettes”, accompagnées de pommes de terre sautées par exemple. 

 

La longe

longe d'agneau

La longe est séparée de la 6e côte par une découpe franche parallèle à l’épine dorsale. Le bout du flanc est enlevé à 76 mm (3 pouces) de l’oeil du muscle. Ceci donne une longe oblongue avec une côte.

 

Le filet mignon

filet d'agneau

Le filet d’agneau se situe dans la région lombaire de l’agneau et fait suite au trains de côtes premières.  

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Published by patre - dans Côté cuisine
16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 07:42

Soit disant que l’agneau de Nouvelle-Zélande fait de l’ombre à l’agneau français, mais c’est complètement faux, le marché de l’agneau néo-zélandais est tellement spécifique (viande congelée) qu’il ne représente qu’un infime pourcentage de la consommation de viande d’agneau en France.

Ce qu’il faut savoir, c’est que la France n’est auto suffisante en viande ovine qu’à 50 %. Il y a donc de la place pour celui qui veut produire, mais la filière est très mal organisée. La France est le premier importateur de viande ovine en Europe.

Alors d’où vient les 50% importé, essentiellement du Royaume-Uni (75% des importations).

 

La Nouvelle-Zélande : terre d’élevage grandeur nature 

L’élevage des moutons a commencé il y a bien longtemps en Nouvelle-Zélande. Les premières bêtes sont arrivées avec les colons britanniques dans les années 1800. D’autres animaux sont rapidement venus les rejoindre en provenance soit du Royaume-Uni soit d’Australie. Si en 1858, la Nouvelle-Zélande comptait 1,5 million de moutons, aujourd’hui elle en abrite un peu moins de 35 millions.

L’élevage de l’agneau s’étend sur les deux grandes îles de l’archipel. Environ la moitié des terres - soit 11 millions d’hectares - est constituée de pâturages et un peu plus de 9 millions d’hectares sont consacrés à l’élevage ovin et bovin. Dans l’île du Nord, ovins et bovins sont élevés ensemble dans les hautes plaines du centre de l’île et de la Côte Est et dans le sud de l’île. Dans l’île du Sud, les immenses troupeaux paissent sur les milliers d’hectares des plaines de Canterbury, d’Otago et de Southland où sont installées les grandes fermes d’élevage extensif.

Le pays compte environ 13 000 exploitations mixtes, pour la plupart familiales, et dont l’activité principale est l’élevage.

 

Des méthodes d’élevage traditionnelles

En Nouvelle-Zélande, la nature est chez elle : les immenses pâturages verdoyants offrent des conditions d’élevage exceptionnelles et le pays est souvent considéré comme la plus grande ferme du monde…

La douceur du climat permet à la majorité des bêtes de rester dans les pâturages tout au long de l’année. C’est ainsi que contrairement à l’Europe où les femelles sont rentrées pour surveiller le bon déroulement de l’agnelage, les agneaux néo-zélandais naissent en extérieur ; les brebis ont été élevées pour un agnelage facile. Les bergers surveillent de plus près les brebis quand l’agnelage est proche afin d’intervenir le plus rapidement possible en cas de problème. Les agneaux restent auprès de leur mère jusqu’à l’âge de trois mois. Ils sont alors emmenés dans des pâturages plus riches, où ils sont engraissés pour être ensuite destiné à l’abattage.

En liberté dans de grandes exploitations, l’agneau néo-zélandais se nourrit d’herbe tendre et de trèfle blanc, dont la richesse en azote constitue l’un des secrets de la réussite de l’élevage local. Pendant l’hiver, les agneaux reçoivent un complément de foin et d’ensilage d’herbe. Les éleveurs néo-zélandais suivent un mode de production respectueux de leur environnement et du bien-être de leurs animaux. Plantes et animaux sont nourris et traités le plus naturellement possible tout en garantissant leurs besoins quotidiens et en optimisant la productivité.

Ainsi, les éleveurs n’utilisent aucun antibiotique préventif à des fins non médicales, les hormones de croissance sont proscrites et l’utilisation de produits comme les fertilisants est réduite au minimum tout en tenant compte des besoins du sol…

Ces conditions d’élevage plus que favorables ont des implications économiques certaines et rendent par conséquent la production de viande relativement bon marché et efficace.

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Published by patre - dans Côté cuisine
16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 07:24

Le producteur ovin qui connaît les comportements de ses animaux peut utiliser ce savoir avantageusement dans tous les aspects de la production ovine et de la conduite de son troupeau.

Qu’il s’agisse d’aménager des installations de manutention et de tonte ou de les utiliser, de conduire le troupeau vers un nouveau pâturage ou d’attraper un animal donné, l’éleveur pourra exécuter la tâche de façon efficace et avec un minimum de stress s’il sait tirer parti des réactions naturelles des moutons.

Les bases

● Les moutons sont des animaux qui, lorsqu'ils peuvent se sentir menacés, ont un fort instinct grégaire et ce trait peut être considéré comme le trait comportemental fondamental de l'espèce.

● La hiérarchie dominante naturelle des moutons et leur inclinaison à suivre docilement un chef de file vers de nouveaux pâturages ont été certainement les facteurs essentiels qui en ont fait une des premières espèces animales domestiquées.

● Tous les moutons ont tendance à se tenir à proximité des autres membres du troupeau, bien que l'intensité de ce comportement varie avec les races.

● Les bergers exploitent ce comportement pour garder les moutons ensemble sur des pâturages non clos et pour les déplacer facilement. Les chiens de berger ont des capacités pour aider au déplacement des troupeaux.

● Les moutons sont aussi très intéressés par les aliments et le fait d'être souvent nourris par l'homme fait qu'on les voit venir solliciter les gens pour avoir de la nourriture. Les éleveurs qui ont des moutons à déplacer peuvent exploiter ce comportement en marchant en tête du troupeau avec un seau de nourriture ce qui permet de les déplacer sans contrainte.

● Dans les régions où les moutons n'ont pas de prédateurs naturels, ils n'ont pas ce comportement grégaire.

● On peut aussi dresser les moutons pour qu'ils restent sur des pâturages bien précis non clôturés sans qu'ils aillent errer librement dans les zones environnantes. Les brebis enseignent ce comportement à leurs agneaux.

● Le comportement observé pour les troupeaux de moutons ne se retrouve, en règle générale, que pour les groupes de moutons supérieurs ou égaux à quatre. En dessous de ce nombre, ils peuvent réagir différemment.

● Pour les ovins, le principal mécanisme de défense est tout simplement la fuite lorsqu'ils estiment qu'un danger a franchi leur distance de sécurité. Ensuite, s'ils se sentent acculés, ils peuvent charger ou ruer. Cela est particulièrement vrai pour les brebis avec des agneaux nouveau-nés.

● En troupeau, les moutons ont tendance à suivre un meneur qui, le plus souvent, est tout simplement la première brebis à se déplacer. Toutefois, les moutons établissent une hiérarchie physique avec des animaux à position dominante dans le groupe.

● Les animaux dominants ont tendance à être plus agressifs envers les autres et se nourrissent habituellement en premier dans les mangeoires.

● La taille des cornes, surtout pour les béliers, est un facteur important dans la hiérarchie du troupeau. Les béliers avec des cornes de tailles différentes semblent moins enclins à lutter entre eux pour établir une hiérarchie que les béliers avec des cornes de même taille.

● Les moutons deviennent très stressés lorsqu'ils sont séparés du reste de leur troupeau.

● Les moutons savent reconnaître les visages des humains et des autres ovins et peuvent s'en souvenir pendant des années.

● À l'intérieur d'un troupeau, les moutons apparentés ont tendance à être plus proches entre eux qu'avec le reste du troupeau ; dans les troupeaux contenant plusieurs races, des sous-groupes raciaux ont tendance à se former, et une brebis et ses descendants directs se déplacent souvent ensemble même dans les grands troupeaux.

● Les moutons sont fréquemment considérés comme des animaux extrêmement stupides. Leur instinct grégaire et la rapidité avec laquelle ils fuient en cas de danger font que souvent leur comportement est mal compris par les non-initiés. Pourtant, une d'une université de l'Illinois sur les moutons les a placés juste après les porcs et sur un pied d'égalité avec les bovins pour leur QI, et quelques moutons ont montré des capacités pour résoudre des problèmes, ainsi un troupeau dans le Yorkshire, en Angleterre a trouvé le moyen de traverser les grilles barrières placées sur le sol en se déplaçant sur le dos. En plus, s'ils sont capables de se rappeler longtemps le visage des individus, des moutons peuvent également différencier des états émotionnels par les caractéristiques du visage. Si on travaille avec eux patiemment, on peut leur apprendre leur nom et de nombreux moutons sont dressés pour être dirigés par un licou pour des séances de présentation ou à d'autres fins. Les moutons répondent également bien à la formation conditionnée.

Les comportements dont il faut tenir plus particulièrement compte quand on manutentionne et déplace des moutons sont les suivants : 

Le mouton sent mieux que nous, voit moins bien que nous, entend mieux que nous, est plus vif que nous, court plus vite que nous mais moins longtemps. C'est un animal d'habitude, craintif.

Les moutons n’aiment pas être parqués dans un espace exigu et ils partiront spontanément vers un espace plus vaste.

Leur instinct grégaire les pousse à rejoindre des congénères.

Les moutons s’enfuient à l’approche des êtres humains et des chiens.

Ils ont la mémoire longue surtout pour ce qui concerne les expériences désagréables.

S’ils ont le choix, les moutons préfèrent s’avancer sur une surface plane que de monter sur un plan incliné, et ils escaladent plus volontiers un plan incliné qu’ils ne le descendent.

Les moutons préfèrent passer d’un endroit sombre à un endroit plus éclairé, mais ils évitent les contrastes de lumière.

Ils circulent avec moins de réticence dans des installations s’ils y sont déjà passés en suivant le même parcours et en allant dans le même sens à chaque fois.

Quand ils voient d’autres moutons courir (se sauver), ils se mettent à courir aussi.

Ils n’avancent plus ou cherchent à rebrousser chemin quand ils voient des congénères passer en sens inverse.

Ils traversent plus rapidement un enclos long et étroit qu’un enclos carré.

Les moutons avancent avec moins de réticence dans le couloir de contention (de traitement) s’ils ne voient pas la personne qui administrera les traitements.

Ils se dirigent plus volontiers vers une aire ouverte que vers un endroit qui leur semble n’offrir aucune issue.

Les très jeunes agneaux que l’on sépare de leur mère chercheront à retourner à l’endroit où s’est produit la séparation.

Les moutons réagissent négativement (comme tous les animaux d’élevage) aux bruits intenses, aux vociférations et aux aboiements.

Les jeunes moutons s’engagent plus facilement dans des installations s’ils suivent des congénères plus âgés qui sont accoutumés aux lieux.

L'agneau apprend très facilement les fondamentaux d'un apprentissage de conduite.

Le mouton est d'un naturel patient.

Les caractéristiques du comportement décrites ci-dessus ont été établies à partir des observations de professionnels expérimentés en élevage ovin dans toutes sortes de conditions.

On voit que certains comportements et certaines réactions des moutons sont très prévisibles et que l’éleveur peut les mettre à profit dans tous les aspects de l’exploitation de son troupeau.

L’éleveur qui intègre les aspects du comportement animal dans la conduite de son troupeau verra qu’il devient plus facile de déplacer des groupes d’animaux, que les moutons sont moins réticents à entrer dans les installations de contention pour y être traités et que les indicateurs de stress diminuent, chez les animaux comme chez ceux qui les manutentionnent.

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Published by patre - dans Comprendre l'élevage
15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 22:13

 

Ci-dessous un article de l'excellent blog dédié à l'ortie: Urticamania 

L'ortie est le plus précoce de tous les fourrages et arrive à maturité au moins un mois avant la luzerne. On qualifie souvent la luzerne de « reine des plantes fourragères ». Eh bien sachez que l'ortie contient 50% de fer en plus que la luzerne, 2 fois plus de Pro-vitamine A et de vitamine C, 5 fois plus de calcium. Par rapport à un bon foin de prairie, l'ortie sèche a une teneur en protéines 2,5 fois plus élevée !

Tous les herbivores apprécient l'ortie sèche. Les ânes, les poneys, les chèvres, les porcs, les lapins et les dromadaires la broutent à l'état frais. Tandis que sa piqûre est généralement redoutée par les vaches, les chevaux et les moutons. Ils ne la consomment que fanée au moins 24 heures après la fauche.

Traditionnellement, l'ortie hachée était incorporée à la pâtée des dindonneaux pour leur engraissement, et il est reconnu que la feuille d'ortie active la ponte des poules.

Pour ce qui est des vaches, elle augmente la sécrétion lactée, le taux de matière grasse du lait et améliore le goût du beurre.

Et, à une époque où on parle beaucoup d'épizooties, il est intéressant de savoir que les animaux nourris d'orties résistent aux maladies contagieuses.

 

L'ortie remplace avantageusement le soja

L'ortie n'a rien à envier au soja. La feuille d'ortie sèche contient le même pourcentage de protéines que la graine de soja. En ce qui concerne les sels minéraux, l'ortie est largement gagnante, puisque le taux de calcium des jeunes feuilles séchées est dix fois supérieur, quatre fois pour le fer. La teneur en magnésium est également très supérieure chez l'ortie.

Alors que le soja a une teneur très élevée en purines, génératrices d'acide urique, qui favorise les maladies rhumatismales et les troubles rénaux, l'ortie soigne au contraire ces maladies, car elle est l'une des meilleures plantes médicinales pour éliminer l'acide urique et combattre la goutte qui en résulte.

 

Composition de la feuille d'ortie

Jadis, nos anciens hachaient les orties importunes de leurs jardins potagers et la donnaient à manger aux volailles, aux canards, aux cochons, aux moutons qu'elles protégeaient des parasites et des maladies.

Les maquignons qui connaissaient ses propriétés, mêlaient l'ortie à l'avoine, cela rendait les chevaux plus fringants et leur donnait un poil plus brillant. Mélangée à la pâtée des poules, elle active naturellement la ponte. 

La feuille d'ortie contient des quantités très importantes de caroténoïdes (6 différents, dont le β-carotène), d'acide folique (vit. B9), de vitamines C et E, de Calcium, Fer, Magnésium, Zinc, Bore et Sélénium. On y trouve aussi, en quantité moindre, des vitamines B1 (thiamine), B2 (riboflavine), B3 ou PP, B5 (acide pantothénique), B6 (pyridoxine), D et K, ainsi que de nombreux minéraux : Manganèse, Sodium, Cuivre, Soufre, Iode et Chrome.

Observons que le Calcium est associé au Bore, qui facilite son assimilation, ce qui fait de l'ortie un complément alimentaire intéressant en prévention de l'ostéoporose. Tandis que le Fer est associé à la vitamine C, qui favorise son absorption par l'organisme.

La feuille d'ortie contient aussi en forte quantité 18 acides aminés différents (sur 20 existants), dont les 8 acides aminés essentiels (isoleucine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, tryptophane et valine) nécessaires au développement de l'organisme.

A titre de comparaison, les céréales sont toutes déficientes en lysine (certaines également en tryptophane), tandis que les légumineuses sont déficientes en méthionine. La feuille d'ortie, elle, contient les 8 acides aminés essentiels en proportions harmonieuses, ce qui en fait un aliment complet.

La feuille d'ortie contient encore, entre autres,  de la chlorophylle en quantité importante, de la Silice, des flavonoïdes (quercitine), de la sécrétine (hormone stimulant l'activité du pancréas).

Certains sont des composants rares, comme la choline acétyl-transférase, enzyme synthétisant l'acétylcholine, la grande ortie étant la seule plante connue à posséder cette enzyme. Si l'on n'en était pas encore convaincu, c'est bien la preuve que l'ortie n'est pas une plante comme les autres.

En fait, l'ortie est à elle toute seule un complexe de vitamines et minéraux naturels, qui plus est, complet et mieux équilibré que les produits de synthèse vendus en pharmacie. Plus besoin d'acheter des cocktails d'anti-oxydants style : vit. A, C, E + Sélénium et Zinc. Ils sont tous dans l'ortie.

Les vitamines et minéraux contenus dans l'ortie sont ceux dont l'homme moderne est le plus souvent carencé, du fait de son alimentation industrielle dénaturée : calcium, fer, magnésium, sélénium, vitamine C etc.

  

   Composition de la feuille d'Urtica dioïca fraîche
                           Synthèse de différentes analyses
(les chiffres précédés de ± correspondent à une seule analyse)

Élément 

Dosage moyen 

Valeur énergétique

± 76,4 Kcal / 100 g

Eau

76,9 à 80 g /100 g

Fibres

2 à 5,3 g / 100 g

Cendres

4 à 5,6 g / 100 g

Calories

57 à 82 Kcal / 100 g

Protides

4,6 à 8 g / 100 g

Lipides

0,7 à 1,6 g / 100 g

Glucides

7,1 à 12,7 g / 100 g

Calcium

60 mg à 3,24 g / 100 g

Phosphore

10 à 673 mg / 100 g

Fer

7,8 à 13,4 mg / 100 g

Sodium

1 à 16 mg / 100 g

Potassium

400 mg à  2,044 g / 100 g

Magnésium

7 à 399 mg / 100 g

Manganèse

3 à 3,31 mg / 100 g

Zinc

0,9 à 1,87 mg / 100 g

Cuivre

0,52 à 1,59 mg / 100 g

Bore

± 3,05 mg / 100 g

Sélénium

± 2,7 μg / 100 g
(1μg = 1/1000 ème de mg)

Pro-Vitamine A ou Caroténoïdes

0 à 6 mg / 100 g

Vitamine B1 ou Thiamine

15 μg à 0,15 mg / 100 g

Vitamine B2 ou Riboflavine

0,12 à 0,23 mg / 100 g

Vitamine B3 ou vit. PP ou Niacine

0,1 à 1,45 mg / 100g

Vitamine B6 ou Pyridoxine

± 68 μg / 100 g

Vitamine B9 ou Acide folique

± 212 mg / 100 g

Vitamine C

18,8 à 350 mg / 100 g

Vitamine E ou α-Tocophérol

± 14,4 mg / 100 g

 

Voici un document exceptionnel sur cette merveilleuse plante : "L'ortie, fée de la résistance"

Clicquez sur ce lien pour voir le film

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Published by patre - dans L'ortie
15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 20:52

Les haies, les talus boisés, les bords de chemin, les sous-bois… présentent des ressources très intéressantes pour nourrir le bétail. En plus de fournir du bois de chauffage ou du bois d'œuvre, leur entretien par élagage périodique en vert, mis en fagots dits "feuillés", dont les moutons sont friands à l'état frais et davantage même quand ils sont secs. Ces ressources présentent d'après A.-Ch. Girard la composition centésimale suivante :

  CENDRES EAU LIPIDES PROTIDES GLUCIDES CELLULOSE
Robinier ou Faux-Acacia 75,6 1,8 0,5 6,6 13 3,5
Aulne noir 62 1,9 2,1 8,5 21 4,5
Bouleau 51,2 4,1 2,6 2,3 31 7,2
Charme 53 2,7 1,6 4,6 29,9 8,2
Chêne 64 2 1,2 5,6 20,8 6,3
Marronnier 71,8 2,5 0,7 4,7 15,4 4,8
Noisetier 64 2,7 1,3 5,6 12,2 4,1
Orme 62,6 4,6 1,2 6,7 21,2 3,7
Sorbier 42,2 5,3 3 4,9 37,4 7,3
             
moyenne 60,7 3,07 1,6 5,5 23,6 5,5

La moyenne de ces chiffres, comparés à la luzerne, fait ressortir une proportion supérieure de tous les principes nutritifs

Luzerne 75,6 1,8 0,5 6,6 13 3,5

A l'état sec, ces deux fourrages donnent des résultats d'analyse à peu près semblables. En effet :

Foin de près  15 6,6 3 8,5 38,3 29,3
Foin de feuilles 15 8,3 3,9 12,4 50,1 11,7

Si les éléments nutritifs de ces feuilles se trouvent être facilement digérés par les animaux , leur supériorité ne peut plus être contestée.

"Ce n'est pas ce que l'on mange qui nourrit mais ce que l'on digère".

Les feuilles possèdent-t-elles un degré de digestibilité plus grand que celui du foin de prè ? D'après A-Ch. Girard, ces coéfficients seraient les suivants : 

  Lipides Protides Glucides Cellulose
Feuilles d'acacia 68,2 91,8 91,4 81,5
Feuilles de marronnier 26,8 77,2 78,8 49,9
Feuilles d'ormeau 22,9 73 81 57,3
         
moyenne 39,3 80,7 83,9 62,9
 


 
Luzerne verte 9,5 86,8 82,3 59,6

Les feuilles ne cèdent rien à la luzerne. De plus, en renouvelant l'expérience avec des feuilles d'ormeau sèches, et du foin de luzerne, A-Ch. Girard eut la même certitude :

feuilles d'ormeau 36,3 66,8 65,5 54,6
foin de luzerne 0 71,4 55,6 35,6

On peut conclure à la supériorité indubitable des feuilles sèches en substances réellement alibiles

  feuilles sèches à 10-15% d'eau

Protéines Glucides
acacia 17,2 34,8
Aulne noir 13,4 39
Bouleau 4 45,5

 

Ci-dessous quelques photos des haies qui entourent mes pâtures et quleques photos de mes brebis se délectant de premiers feuillés de l'année suite à l'entretien annuel des haies  :

L1070680

L1070672  L1070679

Mes Solognotes & Boulonnaises se délectant des premiers feuillés de 2011

 

 


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Published by patre - dans L''alimentation de mon troupeau
15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 20:46

Malgré des conditions climatiques peu favorables à la pousse d’herbe de mars à fin mai, j’ai réussi à gérer cet aléa en faisant pâturer de manière extensive mes brebis et leurs agneaux dans des zones plutôt réservées à l’automne. Heureusement que la pluie vient de refaire son apparition, elle permet aux « herbes » des prairies de repousser pour offrir aux moutons une alimentation de premier choix. Ce qui m’a permis de ne pas entamer les stocks d’hiver contrairement à de nombreux éleveurs « intensifs ».

En effet, beaucoup d’éleveurs n’ont pas eu le choix que d’entamer leurs stocks d’hiver et d’acheter des aliments fourrages & concentrés qui leurs sont indispensables, à des prix hallucinants ; plus de 200 euros la tonne de foin, plus de 250 euros la tonne de blé, d’orge… plus de 100 euros la tonne de paille… Donc pour financer ces charges opérationnelles supplémentaires, certains n’ont pas eu d’autres choix que de vendre des bêtes et par la même occasion de faire chuter les cours de la viande…

Ce type d’aléas doit faire réfléchir l’éleveur à d’autres pratiques moins couteuses, moins dépendantes… Mais non, pour beaucoup, engagés dans des systèmes bien huilés, où la réflexion n’a pas sa place, mais où les aides, les primes… dominent (certains agriculteurs sont dépendants des aides à plus de 80%), préfèrent s’en remettre aux techniciens de la chambre, bien ancrés dans le système, mais qui n’ont pour la plupart jamais élevés de bestiaux.

Mais jusqu’à où la connerie humaine ira. Plutôt que de revenir à des principes fondamentaux basés sur la nature des animaux élevés, sur leurs besoins d’entretien, de production, sur l’observation et sur leurs propres expériences, sur de vraies méthodes de sélection… ils se perdent inexorablement dans des systèmes où ils ne métrisent plus rien, même plus leurs comptes en banque.

Tout cela renforce mes convictions d’élevage, avec un système qui peut paraître « original » mais qui fait ses preuves face à de nombreux aléas. A un tel point, que maintenant des éleveurs qui me regarder avec dédain viennent me voir pour discuter et comprendre certaines méthodes d’élevage. Et j’en suis très heureux.

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Published by patre - dans La vie de mon troupeau
20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 22:32

L1070668.JPG

La race ovine Solognote est une race rustique française de petit effectif.

Cette race de taille moyenne à la laine bise et la peau châtain a la particularité de relativement bien valoriser les zones humides, à végétation pauvre et ligneuse.

Elle se développe actuellement comme moyen d'entretenir certains milieux naturels. Elle a par ailleurs de bonnes qualités maternelles, et produit une viande goûteuse.

La Solognote est considérée comme une des races actuelles les plus proches des anciens types de moutons français.

Elle possède une toison de couleur bise qui ne couvre ni la tête, ni les pattes, et de manière incomplète la gorge et le ventre. Elle comporte une laine de finesse moyenne qui pèse 1,5 kg pour les brebis et 2,5 kg pour les mâles.

C'est un mouton de taille moyenne, mesurant 60 à 70 cm au garrot pour un poids de 55 à 65 kg pour les brebis et 80 à 90 kg pour les béliers.

La Solognote a un tempérament vif et est très curieuse. Elle est de ce point de vue plus proche du caractère de la chèvre que de celui des autres moutons.

La Solognote est avant tout une race rustique.

Elle est bien adaptée aux sols pauvres et humides que l'on retrouve dans sa région d'origine.

Elle ne craint pas de marcher dans l'eau, alors que d'autres brebis présenteraient rapidement des signes de maladie, notamment de piétin que la solognote craint peu.

Elle est également résistante aux parasites.

Elle peut parfaitement être élevée en plein air toute l'année, même par temps de neige.

Elle valorise par ailleurs très bien la végétation pauvre et ligneuse qu'elle trouve dans les sous-bois.

Son aptitude au défrichage lui vaut d'assurer une tâche nouvelle : l'entretien de propriétés et de réserves naturelles, dans des marais ou des pelouses sèches. Elle empêche alors que le paysage ne se ferme en consommant les pousses de ligneux.

La brebis a une bonne précocité sexuelle, pouvant être mise à la reproduction dès l'âge de huit mois.

Elle présente une bonne prolificité, entre 1,5 et 1,6 agneau par portée. Les agnelages se déroulent généralement bien, même lorsque la brebis a été croisée avec un bélier lourd de race bouchère.

La Solognote est en outre une bonne mère, qui se montre même agressive pour protéger ses agneaux.

Elle fait également preuve d'une grande longévité, et il n'est pas rare que des brebis de plus de 10 ans agnellent encore.

La saison sexuelle est peu marquée et la brebis présente des ovulations dès le mois d'avril.

C’est une brebis bonne laitière qui, en conditions difficiles, élève très correctement ses agneaux.

La viande de mouton solognot est réputée pour être excellente, se rapprochant de celle du chevreuil.

Les agneaux ont une conformation différente de celle des races classiques, avec un gigot de forme allongé.

Sa laine à la couleur caractéristique est valorisée localement, poursuivant la longue tradition lainière.

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Published by patre - dans La vie de mon troupeau
20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 22:29

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Pourquoi la Boulonnaise et non une race ovine normande à faible effectif comme l’Avranchin, le Cotentin ou le Roussin de la Hague ?

Parce que la Boulonnaise est la seule à allier Rusticité & Performance.

Elle est grande, solide, d’instinct grégaire, bonne marcheuse, peu exigeante en matière alimentaire et dotée d’une conformation sans pareil avec les autres races rustiques aux qualités similaires.

De plus, la Boulonnaise possède de nombreuses qualités d’élevage :

Elle s’adapte bien à de nombreux systèmes

Elle s’accommode de fourrages grossiers

Elle possède une aptitude au désaisonnement, une qualité indéniable permettant l’étalement des agnelages et la fourniture d’agneaux tout au long de l’année

Les agnelles sont précoces, la plupart sont luttées entre 8   et 10 mois

Elle est maternelle et accepte facilement plusieurs agneaux. Sa bonne valeur laitière permet une croissance rapide des agneaux pendant l’allaitement

Son grand gabarit (plus de 75 cm au garrot, pour un poids qui varie de 75 à 90 kg pour les brebis et de 120 à 140 kg pour les béliers) est un atout pour les mises bas qui nécessitent peu d’interventions. Quant aux béliers ils sont recherchés en croisement sur d’autres races afin d’augmenter le gabarit

Et de grandes qualités de production :

Le poids élevé et le faible pourcentage de gras des carcasses

Une commercialisation possible en d’agneaux de 45 kg de poids vif à moins de 120 jours

Une viande de haute qualité gustative, caractérisée par sa couleur rosée, sa tendreté et un grain fin

Evidemment, l’intégralité de mon troupeau Boulonnais sera de race pure, inscrit officiellement au Livre Généalogique et génotypé.

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Published by patre - dans La vie de mon troupeau
20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 06:35

Ci-dessous, quelques photos de Marcus, âgé d'un peu plus d'un an, avec son tonton gardant les brebis avec leurs agneaux.

Carole, sa maman, fût la première marraine de mon troupeau.

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Marcus découvre les moutons   -  Première approche de la troupe

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Une vocation née

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Published by patre - dans La vie de mon troupeau
20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 06:16

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Les agneaux sont habitués dès leurs premiers jours à la présence du chien de conduite. Ce qui facilite, dès la première sortie, la conduite de la troupe avec les mères et les petits. 

Les derniers nés n'avaient que 2 semaines lors ce cette première sortie et les premièrs avaient un bon mois.

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