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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 07:42

Soit disant que l’agneau de Nouvelle-Zélande fait de l’ombre à l’agneau français, mais c’est complètement faux, le marché de l’agneau néo-zélandais est tellement spécifique (viande congelée) qu’il ne représente qu’un infime pourcentage de la consommation de viande d’agneau en France.

Ce qu’il faut savoir, c’est que la France n’est auto suffisante en viande ovine qu’à 50 %. Il y a donc de la place pour celui qui veut produire, mais la filière est très mal organisée. La France est le premier importateur de viande ovine en Europe.

Alors d’où vient les 50% importé, essentiellement du Royaume-Uni (75% des importations).

 

La Nouvelle-Zélande : terre d’élevage grandeur nature 

L’élevage des moutons a commencé il y a bien longtemps en Nouvelle-Zélande. Les premières bêtes sont arrivées avec les colons britanniques dans les années 1800. D’autres animaux sont rapidement venus les rejoindre en provenance soit du Royaume-Uni soit d’Australie. Si en 1858, la Nouvelle-Zélande comptait 1,5 million de moutons, aujourd’hui elle en abrite un peu moins de 35 millions.

L’élevage de l’agneau s’étend sur les deux grandes îles de l’archipel. Environ la moitié des terres - soit 11 millions d’hectares - est constituée de pâturages et un peu plus de 9 millions d’hectares sont consacrés à l’élevage ovin et bovin. Dans l’île du Nord, ovins et bovins sont élevés ensemble dans les hautes plaines du centre de l’île et de la Côte Est et dans le sud de l’île. Dans l’île du Sud, les immenses troupeaux paissent sur les milliers d’hectares des plaines de Canterbury, d’Otago et de Southland où sont installées les grandes fermes d’élevage extensif.

Le pays compte environ 13 000 exploitations mixtes, pour la plupart familiales, et dont l’activité principale est l’élevage.

 

Des méthodes d’élevage traditionnelles

En Nouvelle-Zélande, la nature est chez elle : les immenses pâturages verdoyants offrent des conditions d’élevage exceptionnelles et le pays est souvent considéré comme la plus grande ferme du monde…

La douceur du climat permet à la majorité des bêtes de rester dans les pâturages tout au long de l’année. C’est ainsi que contrairement à l’Europe où les femelles sont rentrées pour surveiller le bon déroulement de l’agnelage, les agneaux néo-zélandais naissent en extérieur ; les brebis ont été élevées pour un agnelage facile. Les bergers surveillent de plus près les brebis quand l’agnelage est proche afin d’intervenir le plus rapidement possible en cas de problème. Les agneaux restent auprès de leur mère jusqu’à l’âge de trois mois. Ils sont alors emmenés dans des pâturages plus riches, où ils sont engraissés pour être ensuite destiné à l’abattage.

En liberté dans de grandes exploitations, l’agneau néo-zélandais se nourrit d’herbe tendre et de trèfle blanc, dont la richesse en azote constitue l’un des secrets de la réussite de l’élevage local. Pendant l’hiver, les agneaux reçoivent un complément de foin et d’ensilage d’herbe. Les éleveurs néo-zélandais suivent un mode de production respectueux de leur environnement et du bien-être de leurs animaux. Plantes et animaux sont nourris et traités le plus naturellement possible tout en garantissant leurs besoins quotidiens et en optimisant la productivité.

Ainsi, les éleveurs n’utilisent aucun antibiotique préventif à des fins non médicales, les hormones de croissance sont proscrites et l’utilisation de produits comme les fertilisants est réduite au minimum tout en tenant compte des besoins du sol…

Ces conditions d’élevage plus que favorables ont des implications économiques certaines et rendent par conséquent la production de viande relativement bon marché et efficace.

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Published by patre - dans Côté cuisine