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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 15:35

 

Une maladie à prévenir Les problèmes engendrés par les calculs urinaires surviennent périodiquement chez les béliers et les jeunes agneaux mâles à l’engrais des élevages. La gravité de la maladie peut s’étendre d’une simple irritation du système urinaire jusqu’à son obstruction complète, menant inévitablement à la mort si aucun traitement n’est entrepris.

 

La détection d’un cas de calcul urinaire dans un troupeau suggère que tous les mâles du troupeau sont également à risque de développer la maladie. Puisque la prévention des calculs se fait à l’aide de méthodes relativement simples et peu coûteuses, il est alors justifié de les appliquer pour prévenir d’éventuelles mortalités chez les autres sujets du troupeau.

 

 

Reconnaître la maladie

 

L’apparition des signes de maladie associés à la présence de calculs urinaires varie en fonction de la gravité de l’obstruction causée par le calcul et de la durée de la condition. En général, lorsque les calculs obstruent le passage urinaire sans d’autres complications, les éleveurs remarquent une perte d’appétit, de l’abattement et un léger ballonnement. Les animaux peuvent également manifester des symptômes de coliques et un battement de la queue. Une obstruction sévère qui persiste peut conduire à la rupture de la vessie ou de l’urètre, qui engendre alors une distension de l’abdomen et un dépérissement de l’animal.

 

Dans certaines situations, l’identification d’un cas de blocage urinaire peut être facilitée en plaçant l’animal dans un endroit sec sans litière. Ainsi, il sera possible de noter si l’animal urine ou non sans avoir à le surveiller constamment.

 

Chez les ovins, le site le plus fréquent d’obstruction est le processus urétral, qui est l’appendice présent au bout du pénis. Celui-ci doit donc être examiné en premier lieu lorsque la maladie est suspectée. De plus, l’examen du prépuce de l’animal peut permettre de détecter des cristaux ou du sang présents sur les poils entourant celui-ci. Ces examens devraient être pratiqués sous sédation afin de faciliter l’extrusion du pénis et de réduire le stress de l’animal.

 

 

Traitement des animaux atteints

 

L’amputation du processus urétral est requise lorsque l’examen de l’animal révèle que l’obstruction s’est produite à ce niveau. Cette intervention simple est exécutée à l’aide d’un ciseau ou d’un scalpel et n’altère en aucune façon les capacités reproductrices de l’animal. Dans la moitié des cas, cet unique traitement réussira à rétablir la fonction urinaire.

 

Cependant, il s’agit le plus souvent que d’une rémission et le blocage urinaire réapparaîtra dans les heures ou les jours qui suivent. Une intervention chirurgicale est alors nécessaire si l’on désire sauver ces animaux.

 

Plusieurs techniques existent pour retirer les calculs urinaires, et leur succès dépend beaucoup de l’état de l’animal au moment de l’intervention. Chez les agneaux d’engrais, le meilleur conseil est d’envoyer immédiatement tous les animaux atteints à l’abattoir avec amputation du processus urétral s’il y a un délai avant l’abattage.

 

 

Formation des calculs urinaires

 

Les calculs urinaires se forment lorsque l’urine devient suffisamment concentrée pour que certains minéraux ne puissent plus être dissous dans l’eau et se cristallisent. La déshydratation de l’animal, même légère, représente donc un facteur critique pour l’apparition des calculs urinaires. D’autres facteurs interviennent dans leur formation, comme le pH urinaire qui influence la solubilité de certains minéraux, et la déficience en vitamine A qui peut altérer la paroi interne de la vessie. Une telle déficience est cependant rare.

 

 

Diversité des calculs urinaires.

 

Chez les ovins, il existe quatre différents types de minéraux que l’oxalate de calcium. Les calculs urinaires à base de phosphate. Ils sont causés principalement par une diète riche en phosphore, telles que les diètes à base de grains données dans les parcs d’engraissement. La situation est encore plus problématique lorsque l’alimentation en général contient en plus des bas niveaux de calcium comparativement au niveau de phosphore.

 

Une ration cubée peut être associée avec une augmentation du taux de calculs urinaires à base de phosphate. En effet, les animaux qui consomment une telle ration produisent en général moins de salive. Chez les ruminants, la salive contient beaucoup de phosphate, qui est par la suite éliminée en bonne partie dans les excréments de l’animal. En produisant moins de salive, l’animal rejette moins de phosphate par le système digestif et doit donc se servir du système urinaire pour éliminer les surplus. La concentration urinaire en phosphate peut alors atteindre des niveaux qui permettent la formation des calculs.

 

Les calculs à base de silice sont retrouvés principalement là où les fourrages sont particulièrement riches en silice. Contrairement aux calculs urinaires à base de phosphate, ces calculs sont favorisés par une ration riche en calcium comparativement au niveau de phosphore. Des mesures préventives appliquées pour ce type de calcul peuvent donc favoriser le développement de calculs à base de phosphate.

 

Finalement, les calculs à base de carbonate de calcium. Leur présence est favorisée par une diète riche en calcium et pauvre en magnésium et en phosphore, comme c’est le cas pour les pâturages où les jeunes pousses de trèfle abondent.

 

 

Prévention des calculs

 

La meilleure méthode pour identifier la source d’un problème de calculs urinaires consiste tout d’abord à identifier le type de calculs présents et à procéder à une analyse de la ration.

 

Avec l’aide de votre vétérinaire, ces deux informations sont fort utiles pour identifier et corriger les déséquilibres alimentaires en minéraux, s’il y a lieu, en relation avec le type de calculs urinaires présents. L’identification du type de calculs impliqués est simple et rapide, et se fait en identifiant au microscope le type de cristaux présents dans l’urine.

 

Afin de prévenir la formation des calculs, il faut s’assurer en premier lieu que la prise d’eau est suffisante afin de permettre une dilution adéquate de l’urine. Il faut donc vérifier à ce que tous les animaux aient accès à l’eau fraîche en quantité suffisante et en tout temps. Le nombre d’abreuvoirs doit être adéquat et leur nettoyage fait régulièrement.

 

Le rythme de distribution de la ration peut également influencer la formation des calculs urinaires en modifiant la concentration de l’urine. En effet, la distribution d’un ou deux repas par jour occasionne une augmentation marquée de la concentration de l’urine à la suite des repas. Quoique transitoire, cette augmentation est suffisante pour permettre la formation des calculs urinaires. Les animaux devraient donc être nourris à volonté ou fréquemment si on désire réduire les chances de développement des calculs urinaires.

 

L’augmentation de l’ingestion d’eau peut se faire par l’ajout de sel dans la ration, jusqu’à concurrence de 3 à 5%. L’efficacité de cette méthode est reconnue, et ne présente pas d’impacts négatifs sur la prise alimentaire et le gain de poids. Il est à noter que le chlore et le sodium présents dans le sel ne sont pas impliqués dans la formation des calculs, et les préviennent grâce à l’augmentation de la consommation d’eau.

 

Dans le cas des calculs à base de phosphate, l’ajout de chlorure d’ammonium dans la ration à un niveau de 0,5 à 1% réduit l’incidence de ces calculs. Le mode d’action exact du produit n’est pas très bien connu. Il agirait soit en réduisant le pH urinaire, soit en favorisant l’élimination de l’urine.

 

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Published by Franck. - dans réflexions sur des soins véto alternatifs
17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 18:28

 

Les plantes fourragères tannifères peuvent avoir des effets bénéfiques sur la productivité et la santé des ruminants (apport protéinique amélioré, protection contre le météorisme et propriétés antiparasitaires). Toutefois, les tanins concentrés peuvent également diminuer leur appétence, leur digestibilité (CUD) et la prise alimentaire volontaire.

 

Des connaissances fondamentales sur la gestion, l’appétence et les propriétés antiparasitaires de plantes fourragères tannifères pour leur utilisation pratique en agronomie, en mettant l’accent sur leur utilité dans la lutte contre les nématodes gastro-intestinaux en élevage biologique ont étaient dégagées d’une étude de scientifiques interdisciplinaires suisses.

 

Ils ont découvert que le sainfoin (Onobrychis viciifolia), le lotier corniculé (Lotus corniculatus) et la chicoré sauvage (Cichorium intybus) convenaient à la culture dans les conditions tempérées des essais, tandis que lotier des marais (Lotus pedunculatus) n’offrait pas une concurrence suffisante aux espèces non semées.

 

Cultiver des espèces fourragères tannifères mélangées à la fétuque des près (Festuca pratensis) plutôt qu’en monoculture présentait l’avantage d’augmenter le rendement en matière sèche totale (MS) (particulièrement dans le cas des légumineuses tannifères) et de diminuer les proportions de MS des espèces non semées.

 

Cependant, à cause de la dilution causée par la fétuque des près qui est non tannifère, les concentrations en tanins des mélanges étaient nettement plus faibles et les fluctuations saisonnières de ces concentrations étaient plus importantes que les essais de monocultures.

 

Par espèce, les concentrations de tanins étaient les plus élevées chez le sainfoin, suivi du pied-de-poule et très faibles chez la chicorée sauvage. Au plan de l’appétence, en fourrage sec, tous les fourrages tannifères se comparaient à un mélange de Ray-Grass Anglais /trèfle ; en ensilage, l’appétence su sainfoin était nettement supérieure à celle du mélange de Ray-Grass Anglais/trèfle de contrôle.

 

L’administration de Sainfoin séché ou ensilé à réduit le compte d’œufs de parasites dans les fèces des agneaux co-infectés par les espèces de nématodes gastro-intestinaux (Haemonchus contortus et Cooperia curticei).

 

On peut en conclure que le sainfoin - sous forme sèche ou ensilée -- est la plante la plus prometteuse des espèces fourragères testées, de par sa commodité de culture, sa teneur élevée en tanins, sa haute appétence et ses capacités antiparasitaires.

 

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 06:33

Le yaourt nature fouetté et mélangé avec de l'eau chaude (environ 45°c) pour le liquéfié afin de pouvoir l'administré en biberon pour des agneau ou à en pistolet-drogueur pour des adultes.

Personnellement, j'ai déja sauvé des jeunes agneaux en diarrhée en les biberonant au yaourt jusqu'à que la diarrhée se stoppe, en général, c'est très efficace et rapide grace aux ferments lactiques contenus dans le yaourt.

Très récemment, j'ai sauvé un jeune bélier d'environ 8 mois avec cette méthode. 

Cette méthode est bien connue des anciens bergers.

 


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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 04:31

Contexte : L’utilisation de plantes médicinales est une option pour les éleveurs de bétail qui ne peuvent recourir à l’allopathie en vertu des programmes de certification biologique ou qui n’ont pas les moyens d’acheter des médicaments allopathiques pour les problèmes de santé mineurs de leur bétail.

Méthodes : En 2003, il a été mené des entrevues semi-structurées auprès de 60 participants obtenus par choix raisonné. Des plantes médicinales sont employées pour traiter un éventail d’états. Lors d’un atelier subséquent, les participants ont évalué un manuel préliminaire.

Résultats : 128 plantes, appartenant à plusieurs familles, sont utilisées pour la santé et l’alimentation des ruminants.

Plantes utilisées pour soigner les abcès :  Berberis aquifolium/Mahonia aquifolium Echinacea purpurea, Symphytum officinale, Bovista pila, Bovista plumbea, Achillea millefolium et Usnea longissima. Curcuma longa L., Salix scouleriana et Salix lucida entrent dans les soins de l’arthrite caprine et de l’arthrite-encéphalite caprine. Euphrasia officinalis et Matricaria chamomilla servent pour les problèmes oculaires.

Les plaies et les blessures sont traitées avec Bovista sp., Usnea longissima, Calendula officinalis, Arnica sp., Malva sp., Prunella vulgaris, Echinacea purpurea, Berberis aquifolium/Mahonia aquifolium, Achillea millefolium, Capsella bursa-pastoris, Hypericum perforatum, Lavandula officinalis, Symphytum officinale et Curcuma longa.

Syzygium aromaticum et Pseudotsuga menziesii servent dans le traitement de la coccidiose. Les plantes suivantes servent pour les diarrhées :  Plantago major, Calendula officinalis, Urtica dioica, Symphytum officinale, Pinus ponderosa, Potentilla pacifica, Althaea officinalis, Anethum graveolens, Salix alba et Ulmus fulva.

Les mastites sont traitées avec Achillea millefolium, Arctium lappa, Salix alba, Teucrium scorodonia et Galium aparine. Anethum graveolens et Rubus sp. sont administrées pour accroître la production de lait. Taraxacum officinale, Zea mays et Symphytum officinale sont employées contre les oedèmes des mamelles. L’acétose est traitée avec Gaultheria shallon, Vaccinium sp., et Symphytum officinale. Hedera helix et Alchemilla vulgaris sont administrées dans les cas de rétention du placenta.

Conclusion : Parmi les plantes affichant des niveaux élevés de validité, on compte Hedera helix pour la rétention du placenta et Euphrasia officinalis pour les problèmes aux yeux. Dans le traitement des plaies et des blessures, les plantes suivantes affichent une validité élevée : Hypericum perforatum, Malva parviflora et Prunella vulgaris. Contre les endoparasites, les traitements à validité élevée comprennent Juniperus communis et Pinus ponderosa. L’anxiété et la douleur semblent être efficacement traitées avec Melissa officinalis et Nepeta caesarea.

 

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Published by Franck. - dans réflexions sur des soins véto alternatifs
25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 16:36

         
AVERTISSEMENT : Les préparations ci-dessous sont données pour information !

 


SOINS COMMUNS OVINS & CAPRINS


Pour entretenir une bonne santé donner :
Feuilles de : chêne, frêne, hêtre, houblon, orme champêtre, robinier Persil Pimprenelle sanguisorbe Racine de quintefeuille. En hiver, leur donner de préférence : paille d'avoine, foin d'ortie, légumes fourragers ; betteraves, chou...

Asthénie et convalescence :
Poudre de racine d'aunée officinale, 10 g dans du miel.
ou
Poudre de noix de muscade, 3 g, mélangée à du miel ou dans de l'eau sucrée.
ou
Décoction de maté, 15 g dans 0,5 litre d'eau.

Indigestion, colique, météorisme, diarrhée :
1 tête d'ail crue écrasée dans 1 litre de lait froid ; à administrer par verres.
ou
Décoction d'aneth odorant, 130 g de graines pour 1 litre d'eau, avec 10 g de réglisse, bouillir 5 mn, infuser 2 h.
ou
Lait sucré dans lequel on a jeté 20 g de charbon végétal.
ou
Infusion de quassia, 5 à 8 g de copeaux.

Mastite :
Appliquer sur les mamelles :
Cataplasme de feuilles contuses de chou cru.
ou
Cataplasme de feuilles et de fleurs de guimauve hachées crues.
ou
Compresses trempées dans une infusion de patience sauvage.

Purge :
6 follicules de séné pour 1 bol d'eau.

Vermifuge :
Décoction de fougère mâle, 50 g de rhizome dans 0,5 litre d'eau. 

 

LES OVINS


Donner du varech qui est riche en iode, de la moutarde.

Pour faciliter l'agnelage :
cresson officinal, églantier, framboisier sauvage, lierre terrestre, graines de lin sauvage, menthe Pouliot, ronce.

Piétin (maladie contagieuse):
Amener les animaux dans un pâturage sec . Donner avoine, blé, carotte crue, chou vert, le tout haché et mélangé avec de la mélasse. Soigner les pieds avec du goudron de pin.

Rhumatisme :
Ajouter à la nourriture : bardane, céleri, grande consoude, frêne, morgeline, persil.
ou
Infusion salée de romarin, 80 g de plante pour 0,5 litre d'eau, pour 1 jour en 2 fois.
ou
Frotter les articulations avec une infusion salée de romarin.
ou
Agir de même avec une infusion de sureau noir, 40 g de fleurs pour 0,5 litre d'eau.

Vermifuge :
Ail, plante entière hachée, mélangée à du son ou à de la mélasse.

 

LES CAPRINS


Avortement :
pulpe de carotte, trognons de chou hachés, grains de lin sauvage, graines de tournesol, tous les légumes verts et les baies sauvages, fruits, — feuilles de framboisier sauvage, de ronce, de tanaisie.

Éviter de donner des céréales, sauf l'orge.

Colique :
Donner de la menthe et du thym.
ou
Faire un gruau d'orge avec du lait et du miel, auquel on ajoute 20 g d'écorce d'orme champêtre. en poudre.

Constipation :
Donner toutes les baies, sauf la myrtille.
ou
Donner des figues, racines de rhubarbe, ou réglisse en poudre.

Pneumonie :
Donner des rameaux de pin, du romarin frais.
ou
Décoction de sauge, 50 g de feuilles fraîches pour 1 litre d'eau, bouillir 2 mn, passer ; administrer par petites quantités, sucrées au miel à raison d'un demi-litre par jour.
et
En même temps: cataplasme de farine de moutarde noire.

Stérilité :
Donner : ail, graines de blé, fruits de l'églantier, framboisier sauvage, houblon, graines de lin sauvage, menthe, racine de pivoine, poivre de Cayenne, réglisse, graines de tournesol, varech vésiculeux.

Troubles rénaux :
Ajouter à la nourriture : asperge, capselle bourse-à-pasteur, pulpe de carotte cultivée, queues de cerises, rameaux de cerisier, chicorée sauvage, chiendent commun, grande consoude, prêle des champs. Donner des graines de lin sauvage ou de l'orge, qui ont une action laxative.


LES BOVINS


Bronchite et toux :
Dissoudre de la poudre de réglisse dans l'eau de boisson.

Colique :
Supprimer toutes les céréales, sauf l'orge ; donner du lait sucré, 1 litre, dans lequel on a ajouté 50 g de graines d'aneth odorant, 20 g de farine d'orge, 50 g de poudre d'écorce d'orme champêtre.

Diarrhée des veaux :
Décoction de chatons de châtaignier mélangée à du riz.
ou
Décoction de racine de ratanhia, 15g, et de galle du chêne, 15 g, 15 mn dans 1 litre d'eau; donner en 4 fois.

Diarrhée du boeuf :
Donner une pâte composée de bistorte pulvérisée, 15 g, écorce de chênes pulvérisée, 15 g, miel, 50 g ; pour 1 jour.

Indigestion, météorisme :
1 tête d'ail cru pilée dans 1 litre de lait froid, conserver en flacon bouché; donner 0,5 litre à la fois.
ou
Donner des carottes râpées, des graines de tournesol.
ou
Infusion d'ortie, 5 poignées pour 1 litre d'eau.
ou
Vin chaud avec cannelle, girofle, thym.
ou
Faire brouter des rameaux d'aubépines, d'églantier.
ou
Faire brouter des pousses de houblon, de frêne, de saule blanc, de sureau noir.
ou
Saupoudrer le fourrage de grains de coriandre, de cumin.

Purge :
100 g de suc de feuilles d'aloès du Cap dans du miel.

Vermifuge :
Décoction de fougère mâle, 130 g de rhizome.

Néphrite :
Décoction de pariétaire, 100 g de feuilles séchées dans 2 litres d'eau.

Anémie du boeuf :
Donner de l'avoine, de la bardane, de la bugrane, de la chicorée sauvage, du cresson officinal, de la morgeline, des mûres, des feuilles de ronce.
ou
Ajouter carotte, chou, lichen d'Islande, varech vésiculeux en poudre.

Asthénie, convalescence :
Racine d'aunée officinale, de 0,50 g de poudre, mélangée à du miel ; dose pour 1 jour.
ou
Vin: 15 g d'écorce de quinquina, 15 g de baies de genièvre, 5 g de cannelle dans 1 litre de vin pour 1 jour.
ou
Mélanger 40 g de poudre d'acore aromatique, de racine de gentiane jaune, de feuilles de menthe hachée et de fleurs d'arnica hachées; sur le fourrage, une poignée par jour.

Menace d'avortement
Donner des feuilles fraîches :
d'aubépines, de cassis, d'églantier, de fraisier sauvage.

Pour accélérer la délivrance
Infusion d'armoise, 100 g de feuilles séchées dans 1 litre d'eau bouillante.
ou
Infusion forte de mélange de feuilles de matricaire, 25 g, et de framboisier sauvage, 75 g, pour 1 litre d'eau bouillante sucrée ;

Pour augmenter la production de lait
La lavande, l'origan, le romarin, la sauge, le thym peuvent parfumer le lait agréablement.
et
Les feuilles de frêne donnent un goût amer au lait.

Jeter chaque jour dans l'eau de boisson, pendant 1 semaine, 1 fraction du mélange suivant : poudre de graines d'anis vert, 100 g, poudre de graines de fenouil sauvage, 100 g, poudre de baies de genièvre séchées, 100 g.
ou
Infusion de galéga, 30 g de plante séchée pour 1 litre d'eau bouillante, filtrer.
ou
Donner en plante fraîche : anis vert, bourrache, cresson officinal, églantier, fenouil sauvage, mélisse, ortie, trèfle
ou
Donner : fèves, lentilles, rameaux de saule blanc, têtes de tournesol, varech vésiculeux, graines d'aneth odorant, fruits de coriandre
ou
Ajouter l'hiver au fourrage de l'ortie séchée. Pour améliorer la qualité du beurre
ou
Ajouter des graines : de lin sauvage, de sarrasin, de tournesol.
ou
Donner : de l'avoine, des carottes, des feuilles de maïs, du souci officinal.

Pour faire passer le lait
Supprimer de l'alimentation les graisses et les graines.
et
Donner: des asperges, des carottes, de la mélasse, des végétaux frais.
ou
Purger avec 15 follicules de séné dans 0,25 litre d'eau et une pincée de gingembre en poudre.
ou
Ajouter à la nourriture 2 poignées un jour de menthe et un jour de pervenche, pendant 15 jours.

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 16:45

MOYENS DE LUTTE CONTRE LES PARASITES INTERNES CHEZ LES RUMINANTS


Mise en garde : Le présent document constitue une synthèse de l'information disponible sur le sujet traité dans une optique d'agriculture naturelle. le but est de donner une vision d'ensemble du sujet et de présenter l'éventail des possibilités actuelles et des voies d'avenir. L'information contenue ici provient de diverses sources scientifiques, populaires et souvent étrangères. Elle ne doit pas être considérée comme des recommandations.

 

MOYENS DE LUTTE CONTRE LES PARASITES INTERNES CHEZ LES RUMINANTS

Les parasites internes des ruminants constituent un problème qui revient périodiquement dans presque tous les élevages.

Le recours aux vermifuges de synthèse, bien que toléré pour usage occasionnel par les cahiers de charge d'agriculture biologique, ne représente néanmoins qu'une solution à court terme.

En effet, les animaux au pâturage sont constamment exposés aux parasites et se trouvent ainsi réinfectés, sans compter que les traitements vermifuges de routine retardent le développement d'une immunité chez les jeunes.

De plus, certains parasites ont développé une résistance aux vermifuges tels que les Benzimidazoles, le Levamisole et même maintenant à l'Ivermectine en raison d'un usage trop fréquent. Des études néo-zélandaises et irlandaises indiquent en outre que les vermifuges réduisent la rapidité de décomposition du fumier.

Un programme sérieux de lutte anti-parasitaire en agriculture biologique commence par une bonne connaissance des parasites et la mise en place de mesures préventives.

L'objectif ultime est de développer un système d'élevage où les parasites sont présents en petit nombre mais n'affectent pas la santé ou la performance du troupeau.

Les traitements vermifuges, qu'ils soient faits avec des produits naturels ou non, ne sont alors utilisés qu'en cas d'urgence ou, s'il s'agit de produits à action plus faible, en prophylaxie.

Ce document présente une description des parasites internes, les moyens de prévenir leur infestation ainsi que les alternatives à l'utilisation des vermifuges conventionnels chez les ruminants.

La connaissance du cycle de vie et des caractéristiques des vers parasitaires est essentielle pour quiconque veut diminuer l'emploi de vermifuges. 

Certains parasites ont toutefois un cycle indirect qui passe par un autre animal hôte.

Ainsi, la douve du foie (Fasciola), passe d'abord une partie de sa vie dans certaines espèces d'escargots avant d'infecter les ruminants.


 Caractéristiques des principaux genres de parasites internes chez les bovins, ovins et caprins

Parasite

Description

Organe infecté

Cycle de vie

Symptômes

Haemonchus

M:10-20 mm rouges

F:18-30 mm rouges et blanches

Caillette

SI: 4-6 jours

PP: 3 semaines

anémie, enflures molles sous la mâchoire et l'abdomen, affaiblissement, pas de gain de poids

Ostertagia

M:6-9 mm, bruns

F:8-12 mm

Caillette

SI: 4-6 jours

PP: 3 semaines

même que pour Haemonchus et aussi inappétence, diarrhée

Tricho-

strongylus

M:4-5,5 mm

F:5-7 mm

brun pâle

Caillette, intestin grêle

SI: 3-4 jours

PP: 2-3 semaines

même que pour Haemonchus et aussi diarrhée et perte de poids

Cooperia

rouges

M:5-7 mm

F:6-9 mm

Intestin grêle

SI: 5-6 jours

PP: 15-20 jours

mêmes que pour Haemonchus

Bunostomum

10-30 mm

Intestin grêle

SI: ?

PP: 30-56 jours

Oedème, anémie, perte de poids, diarrhée

Strongyloides

(jeunes animaux)

4-6 mm

Petit intestin

SI: 1-2 jours

PP: 8-14 jours

anorexie, entérite, diarrhée

Chabertia

M:13-14 mm

F:17-20 mm

Gros intestin

SI: 5-6 jours

PP: 42 jours

anémie, diarrhée avec sang

Oesophago-stomum

M:12-17 mm

F:15-22 mm

Gros intestin

SI: 6-7 jours

PP: 41-45 jours

diarrhée vert foncé, oedème

Proto-

strongylus

M:16-28 mm

F:25-35 mm

Poumons

SI: 12-14 jours

PP: 30-37 jours

pneumonie

Dictyocaulus

M:30-80 mm

F:50-100 mm

Poumons

SI: 6-7 jours

PP: 3-4 semaines

écoulement nasal collant, respiration difficile, toux

LÉGENDE: M = Mâles; F = Femelles; SI = Stade Infectieux: nombre de jours minimal pour que le parasite atteigne le stade de larve infectieuse (L3) après l'éclosion des oeufs; PP = Stade Pré-Patent: temps jusqu'à l'apparition des premiers oeufs dans les déjections après infection de l'hôte.


Rôle des parasites  

On peut se demander quel est le rôle des parasites internes des ruminants dans la nature. S'agit-il de réduire les populations lorsqu'elles sont trop abondantes pour les ressources disponibles? Dans un contexte agricole, on reproduit souvent, sinon presque tout le temps, des situations de surpopulations. Ou s'agit-il d'éliminer les sujets trop faibles, donc de renforcer les chances de survie de l'espèce? On peut en douter car il n'est généralement pas à l'avantage d'un parasite interne de faire mourir son hôte.

Quoi qu'il en soit, il est normal, dans la nature, de retrouver des parasites internes chez les animaux. Dans un contexte naturel, les ruminants, bien qu'ils se tiennent en troupeaux, se déplacent constamment vers de nouvelles aires de pâturage. Le sol et les herbes qu'ils consomment sont donc ainsi rarement fortement contaminés. Comme les niveaux d'infestation sont rarement élevés, les animaux ont le temps de développer une immunité.

Chez des chèvres ou des moutons dans un contexte d'élevage presque naturel, les niveaux d'infestation ont tendance à fluctuer avec le métabolisme saisonnier sans qu'aucun traitement vermifuge ne soit effectué (Mackenzie, 1967). Il a été observé chez la chèvre et le mouton que les périodes de plus hauts niveaux parasitaires correspondaient aux périodes de changement: changement de lieux (bâtiments en hiver, pâturage en été); changement d'alimentation ou d'utilisation des aliments (diète de lactation à diète ordinaire). Ces faits semblent indiquer que les parasites internes ont peut-être un rôle à jouer en aidant les animaux à traverser ces périodes de changements et d'adaptation.

 

LE POINT DE VUE DES BIODYNAMISTES

 

Le point de vue des biodynamistes abonde dans le sens d'un rôle à jouer pour les parasites dans la digestion animale. Ils pensent en effet que les parasites gastro-intestinaux jouent un peu le même rôle que les vers de terre dans le sol, qu'ils servent à "aérer" le système digestif lorsque celui-ci est surchargé. Comme les racines des plantes ont le même effet que les vers de terre, les biodynamistes recommandent l'ajout de plantes racines (betteraves, carottes, etc.) à l'alimentation des animaux pour "remplacer" l'action des parasites.

 

Susceptibilité et immunité 

Un animal sans vers n'est pas un idéal à rechercher à tout prix, du moins pas en agriculture biologique. Un animal qui n'aurait jamais de vers ne peut développer de résistance et devient alors très susceptible lorsqu'il est exposé à un parasite. La résistance ou immunité est l'habileté à prévenir ou à limiter l'établissement ou le développement subséquent à des infections de vers. La tolérance est l'habileté à maintenir une bonne productivité malgré l'infection. À l'inverse, la susceptibilité aux parasites se définit comme la facilité d'infection d'un animal.

L'idéal est que les animaux au pâturage, surtout les plus jeunes, ingèrent les parasites en petites quantités de façon à ce qu'ils développent progressivement une immunité. Toutefois, cela ne s'applique pas à toutes les espèces de parasites internes.

 

Susceptibilité selon l'espèce

La plupart des parasites internes sont particuliers à une ou quelques espèces. Lorsqu'on les retrouve dans une autre espèce, ce n'est généralement que pour une brève période. Certaines espèces de parasites communes à plusieurs animaux domestiques ont même développé des races plus spécifiques.

Bien qu'un aussi grand nombre d'espèces de parasites puissent affecter les bovins, les ovins ou les caprins, les moutons sont les plus susceptibles aux parasites internes parce qu'ils broutent très près du sol. Les chèvres et les moutons, qui ont des déjections en boulettes, paîssent directement au-dessus des déjections, ce qui les rend plus susceptibles que les bovins qui, eux, n'ont pas accès à l'herbe sous leur bouse. Les bovins ont même tendance à éviter l'herbe moins appétente près des bouses.

   

Susceptibilité selon l'âge

L'âge et aussi le poids des animaux déterminent la susceptibilité aux parasites. Les jeunes ont peu d'immunité aux parasites à leur première année au pâturage. La deuxième année, leur immunité est partielle et, bien qu'ils soient sains en apparence, ils excrètent beaucoup de larves. À l'âge adulte, les animaux sont beaucoup moins sensibles à la plupart des parasites, à moins qu'ils ne se retrouvent dans des conditions de vie peu favorables. Par exemple, il a été établi que les chevaux de 15 ans d'âge et plus sont très peu infectés par les strongles (Foster, 1937). Par contre, des parasites comme les Strongyloides se retrouvent presqu'exclusivement chez les jeunes.

 

Autre susceptibilité

Les animaux se retrouvent parfois dans des conditions où ils sont très susceptibles aux parasites. Ainsi, dans le cas d'un animal récemment vermifugé, les parasites internes sont disparus. Il n'y a donc plus d'équilibre, et l'animal exposé à un pâturage contaminé peut être gravement atteint. Les animaux en piètre condition (maladie récente, période d'insuffisance alimentaire) sont également très susceptibles.

 

Résistance génétique

Il existe des races ou des lignées d'animaux résistantes ou plus tolérantes aux parasites internes. En Nouvelle-Zélande, des troupeaux de moutons résistants aux parasites internes ont été développés à partir de sujets de race Romney. L'approche adoptée par les éleveurs biologiques néo-zélandais est de développer, avec les années, un troupeau de plus en plus résistant à partir de béliers résistants seulement, et non pas de brebis.


DÉPISTAGE  

La première étape d'un programme de lutte anti-parasitaire est de connaître l'état de la situation. On dispose de deux outils à cet effet, soit les comptes fécaux et les comptes «terrain».

 

Compte fécal

Les bureaux vétérinaires font des analyses dites coprologiques. Cela consiste à identifier le ou les parasites présents dans les animaux et de faire le décompte des oeufs de ces parasites par gramme de déjections. Les résultats de ces analyses sont souvent exprimés de façon qualitative: absence de parasites, niveau faible, moyen ou élevé. Dans tous les cas, il est important d'obtenir l'identification du parasite. Deux approches sont possibles:

- Analyse troupeau: on prend des déjections au hasard pour obtenir l'état général du troupeau. Un minimum de trois à cinq bouses est nécessaire dans le cas des bovins

- Analyse individuelle: on prend les déjections d'un seul animal en l'isolant et en collectant ses déjections avant son lever ou «sur le fait». Le but d'une analyse individuelle est de confirmer que les symptômes observés chez l'animal sont bien causés par une infection parasitaire.

Les analyses coprologiques ont des limites comme outils d'évaluation de la situation. Ainsi, certaines espèces de parasites pondent peu d'oeufs, d'autres beaucoup. D'autres pondent seulement à certains moments de l'année ou à une période particulière du cycle naturel du ruminant. La meilleure façon de profiter des analyses coprologiques est de toujours les faire au même moment de l'année et préférablement aux périodes critiques telles que la mise au pâturage ou l'hivernement. Si le niveau de parasites est élevé, deux à quatre analyses vont pouvoir donner un meilleur portrait de la situation. La comparaison, d'une année à l'autre, d'analyses faites au même moment de l'année va indiquer s'il y a amélioration ou non.

D'autres situations où il est bon d'effectuer des analyses coprologiques sont, par exemple, un changement de «terre», l'arrivée de nouveaux animaux, la présence d'animaux d'apparence piteuse ou de jeunes qui tardent à prendre du poids.

 

Compte terrain

Le compte terrain est plus difficile à réaliser. Il est surtout fait dans un cadre de recherche dans nos régions. On doit ramasser un échantillon représentatif de l'herbe pâturée en considérant la hauteur de «coupe». En Nouvelle-Zélande, où l'analyse est plus courante, on considère que s'il y a moins de 100 larves par 100 kg d'herbage, il n'y a pas de pertes économiques et pas de baisse de productivité chez les agneaux (Stiefel et al., 1992).


 

MESURES PRÉVENTIVES  

Selon l'approche écologique, de graves problèmes avec les parasites internes indiquent que l'alimentation, la gestion des pâturages ou la régie du sol sont à modifier. En changeant le système ou en prenant des mesures préventives, on évite de devoir recourir aux vermifuges trop fréquemment.

 

Régie du troupeau

Un animal en bonnes conditions est plus à même de résister ou de tolérer les parasites internes. Les liens entre l'alimentation, particulièrement les vitamines et les minéraux, et la susceptibilité aux parasites internes sont établis en certains cas. Lapage (1959) mentionne, entre autres, que les vitamines A, D et celles du complexe B sont les plus importantes pour que les animaux développent une résistance aux parasites internes.

Nyberg et al. (1958), cités par Quiquandon (1978), ont établi que la carence en cobalt favorise le parasitisme, le cobalt étant l'élément qui permet au ruminant de synthétiser la vitamine B 12. La supplémentation en fer est aussi très importante dans le cas des animaux affectés par des vers qui épuisent le sang, comme les Haemonchus (vers de la caillette) et les ancylostomes (vers intestinaux).

Selon Lapage, les animaux devraient toujours avoir accès à des blocs de minéraux pour compenser les carences minérales des pâturages.

Dans les bâtiments d'élevage, les animaux devraient être nourris dans des mangeoires plutôt que directement sur le sol, pour éviter la contamination par la bouche au contact du fumier ou de la litière.

Chez les jeunes animaux, l'âge du sevrage a de l'importance pour la résistance aux parasites. Rohrbacher et al. (1958) ont observé que des veaux nourris au lait étaient nettement moins infectés par Haemonchus, Cooperia et Oesophagostomum que des veaux sevrés. Le lait n'avait toutefois pas d'effet sur l'infection par Ostertagia et Trichostrongylus.

Idéalement, les femelles devraient mettre bas en des périodes où les risques de contamination sont faibles, de façon à ce que les jeunes soient exposés le plus tard possible à des pâturages à risques. Au Québec, la période hivernale semble la plus appropriée à ce point de vue. Tout nouvel arrivant dans le troupeau devrait être mis en quarantaine pour 4 à 6 semaines et subir un traitement vermifuge en cas de doute.

 

La régie des pâturages

Une régie des pâturages destinée à prévenir les parasites internes exige une planification à long terme. C'est en faisant varier des facteurs comme la densité et les groupes d'âges d'animaux et le moment et l'intensité du pâturage que l'on peut arriver à prévenir les infections graves.


Densité d'animaux

Le surpeuplement augmente la concentration des parasites. On estime généralement que l'infestation parasitaire croît comme le carré de la charge animale par unité de surface. Ainsi, pour une parcelle donnée, on retrouvera 4 fois plus d'infestations parasitaires si on double la densité d'animaux. La densité sera différente selon qu'il s'agit de pâturage intensif ou extensif. En pâturage extensif, Antoine (1981) recommande moins de 10 brebis/ha (variable selon le contexte).

 

Rotation des pâturages

La rotation des pâturages, ou pâturage intensif, consiste à diviser ceux-ci en parcelles de grandeurs variables et à changer les animaux de l'une à l'autre fréquemment, de façon à optimiser l'utilisation de l'herbe. D'un point de vue parasitaire, l'objectif recherché est de ne pas remettre les animaux sur un même enclos avant que les risques d'infestation ne diminuent. Cela veut pratiquement dire que le parasitisme va décroître si on augmente le nombre de parcelles ou que l'on accroît le temps de rotation des parcelles. L'inconvénient d'une longue rotation (ex.: 6 semaines avant que les animaux ne reviennnent dans une même parcelle) est que la qualité du pâturage décroît ainsi que la quantité ingérée par les animaux.

 

Hauteur de paissance

Environ 80% des parasites se tiennent dans les cinq premiers centimètres de végétation. En ne laissant pas les animaux manger plus qu'à 10 cm du sol dans un pâturage où l'on trouve des parasites, on prévient l'infection et la multiplication parasitaire. Vaughan Jones, expert néo-zélandais du pâturage intensif, recommande toutefois de faire pâturer un champ «neuf» et sans parasites très près du sol, de façon à ce que le soleil puisse assécher les bouses rapidement et ainsi diminuer les chances de survie des parasites apportés par les animaux.

 

Moment du pâturage

Plus l'herbe est sèche, plus les larves se retrouvent à la base des plantes. On estime que dans une herbe mouillée, les larves peuvent s'éloigner à plus de 30 cm des bouses alors qu'elles ne restent qu'à quelques centimètres quand elle est sèche. En attendant que la rosée soit disparue ou que l'herbe soit sèche après une pluie avant de mettre les animaux au pâturage, on réduit grandement les risques d'infection.

Les larves de la plupart des parasites se dirigent vers le haut des plantes quand la luminosité est faible, c'est-à-dire quand le ciel est couvert ou quand le soleil se lève et se couche. Elles fuient par contre une forte luminosité. En limitant le pâturage au temps où la luminosité est forte, on réduit encore les risques d'infection.

On pourrait aussi retarder jusqu'en début de juin la mise au pâturage au printemps jusqu'en début juin pour éviter les risques d'infection par la plupart des parasites, et même plus tard en sol mal drainé. En pratique, cette solution est toutefois peu satisfaisante tant économiquement qu'écologiquement, car elle implique de raccourcir la saison de pâturage.

 

Hersage des pâturages

D'un point de vue parasitaire, le hersage des pâtures n'est généralement pas recommandé.

Les œufs et les larves de parasites se trouvent en effet dispersés à la grandeur du pâturage.

Les animaux n'ont alors pas la possibilité de faire du pâturage sélectif, c'est-à-dire de contourner les bouses.

Par contre, le hersage sera approprié au début d'une période sèche et s'il s'agit d'un champ où les bêtes ne retourneront pas avant longtemps.

  

Le pâturage par groupe d'âge

Comme la susceptibilité des animaux varie selon leur âge, il est logique de faire pâturer les jeunes sur des prairies où les populations de parasites sont très faibles.

Les productrices et les producteurs biologiques de Nouvelle-Zélande ont établi certaines règles pour prévenir les problèmes de parasites internes chez les agneaux et les brebis. Ainsi, en pâturage intensif, les agneaux n'ont pas accès à des parcelles ou des portions de champ déjà pâturées par des brebis ou d'autres agneaux, pour prévenir les réinfections. Les agneaux pâturent donc préférablement un nouveau pâturage, un champ de foin ou d'ensilage, ou sont nourris en zéro-pâturage.

Comme en Nouvelle-Zélande les moutons pâturent à l'année, il y a habituellement une augmentation des larves infectieuses sur pâturage au printemps, à cause d'une baisse d'immunité chez les brebis après l'agnelage. L'augmentation des parasites se fait ensuite importante en fin d'été-début d'automne. En conséquence, les brebis ne vont pas au pâturage jusqu'au sevrage des agneaux. Après le sevrage, les brebis pâturent un secteur différent de la ferme tandis que les agneaux pâturent en alternance un autre secteur. Ces secteurs sont intervertis chaque année.

Une autre technique néo-zéalandaise est utilisée pour réduire l'infection parasitaire chez les veaux. Cette technique consiste à mettre les veaux seuls ou en groupes de deux dans les parcelles en rotation. Les veaux restent dans les mêmes parcelles tout le temps tandis que les vaches font la rotation. De très bons résultats ont été obtenus de cette façon bien qu'il n'y ait pas de recherches ou de raisons évidentes pour appuyer cette pratique.

Une autre pratique courante pour les veaux consiste à les mettre dans un champ «neuf». Contre Ostertagia, par exemple, les veaux seraient mis dans un «vieux» pâturage en début de saison puis seraient vermifugés et amenés en début de juillet dans un champ exempt de parasites tel qu'un champ récemment récolté pour le foin ou l'ensilage.

 

Le pâturage multi-espèces

Pour les productrices et les producteurs qui possèdent plus d'une espèce animale, le pâturage en alternance est une méthode qui, sans être à toute épreuve, peut aider à briser les cycles des parasites. En effet, plusieurs helminthes parasitaires des ovins et des bovins ne peuvent affecter les deux espèces. Parfois même, il existe des vers d'une même espèce qui ont développé une race plus particulière à une espèce de ruminant.

On peut utiliser les bovins et les ovins en combinaison de trois façons:

1) Faire pâturer des bovins comme «nettoyeurs» de pâturage après le passage des agneaux. Les bovins ingèrent une quantité importante des larves parvenues à maturité à partir des déjections laissées par les agneaux. Si on fait pâturer les bovins jusqu'à 3 à 5 cm du sol, l'exposition des larves au soleil en tuera plusieurs;

2) Faire pâturer les bovins avant les ovins pour contrôler la qualité du pâturage;

3) Faire pâturer ensemble les bovins et les ovins en cas de végétation très abondante.

Vaughan Jones considère que le pâturage avec trois espèces différentes d'animaux aide beaucoup plus qu'avec deux espèces seulement. Pour en savoir plus sur le pâturage multi-espèces voir Baker et Jones (1985).

   

La régie du sol

Les traitements vermifuges deviennent peu utiles si les animaux sont remis sur le même pâturage infesté de larves. Il devient donc important d'assainir le terrain le plus possible pour réduire, sinon éliminer les parasites. Les stratégies possibles à cet effet sont le repos du terrain, l'utilisation de cultures, d'amendements ou de fertilisants qui diminueront les populations de parasites et le drainage.

 

Repos

Il s'agit d'empêcher les animaux de pâturer de nouveau le même champ ou la même parcelle. Un repos d'un mois peut suffire pour un problème léger de parasites gastro-intestinaux. Comme le gel et la sécheresse peuvent éliminer une partie des larves infectieuses, on peut compter sur les périodes de gel ou de sécheresse pour réduire ou allonger les périodes de repos. Un repos de trois ans (rotation courte) est nécessaire pour un nettoyage complet.

   

Culture nématicide

La moutarde est une excellente plante nématicide. Pour plus d'information sur le sujet, consultez la synthèse Agro-Bio intitulé «Contrôle des nématodes à l'aide de plantes nématicides».

 

Amendements et fertilisants

Des amendements qui changent le pH ou l'équilibre minéral ou encore qui créent un environnement peu propice aux parasites peuvent aider à assainir le terrain. L'amendement ou le fertilisant à appliquer dépend du type de parasite. Selon Nunnery (1953):

- Le sel (chlorure de sodium) est approprié contre les larves d'ancylostomides tels que Bunostomum. L'emploi du sel est délicat vu ses propriétés défloculantes dans les sols argileux. Il ne doit donc pas être utilisé régulièrement.

- Le chaulage et l'acidification avec du sulfate de cuivre sont appropriés contre la douve du foie (Fasciola) transmise par des escargots.

- Le sulfate de cuivre agit également contre le ver du poumon Dictyocaulus. Mackenzie (1967) recommande l'application de 23 kg/ha de sulfate de cuivre mélangé avec 90 kg/ha de sable dans ce cas.


Gestion du fumier

Le fumier à épandre peut être rempli d'œufs et de larves de parasites. Le compostage s'avère une bonne façon d'assainir le fumier car les larves et les œufs de nématodes sont détruits à des températures aussi basses que 32 à 34C. À 50C, ils sont tués en seulement une heure et, à 44C, en moins de 4 heures.

Il est important, lors du retournement du tas de compost, de s'assurer que la partie externe, qui a donc moins chauffé, se retrouve au centre du tas. Le compostage peut s'avérer une technique très utile avant d'épandre le fumier dans le cas de parasites vraiment dangereux comme les vers du poumon.

La litière a aussi son importance. Par exemple, Antipin (1941) a démontré que les oeufs et les larves sont tous tués dans un fumier de cheval mélangé à de la litière de paille ainsi que dans un fumier de cheval mélangé à raison de 1 pour 4 à du fumier de bovin. Par contre, les oeufs et les larves ne sont pas détruits dans du fumier de bovin sans litière.

Parnell (1937, 1938) a étudié l'effet de l'ajout de différents fertilisants azotés, entre autres, dans le fumier d'ovins et d'équins. L'urée était le plus efficace des fertilisants azotés pour assainir le fumier, la proportion nécessaire étant de 1:125. La kainite était le plus efficace des fertilisants non-azotés à ajouter au fumier, la proportion nécessaire étant de 1:23. Pratiquement, Parnell suggérait d'apporter ces substances en surface des tas de fumier, considérant que le centre des tas chaufferait et ne nécessiterait donc pas de traitement.

  

Amélioration du drainage

Un pâturage ou une portion de pâturage dont le sol reste longtemps humide constitue un milieu propice à la survie des larves de parasites internes.

Le drainage général d'un champ pourra réduire les chances de survie des larves et rallonger la période possible de pâturage. Le drainage localisé des mouillères évitera que des larves infectieuses ne persistent dans un champ autrement sain.

Il est également important d'installer les points d'abreuvement du bétail sur des aires très bien drainées ou autour desquelles on aura ajouté du gravier ou même du ciment.

Il faut à tout prix éviter que les animaux n'aient accès aux bords d'étangs ou de ruisseaux, autant en raison des risques parasitaires qu'en raison de la détérioration que cela occasionne à ces lieux.

 
 

MOYENS DE LUTTE

Quand vermifuger

Le choix du moment pour effectuer les traitements vermifuges est très important..

À un certain stade de leur développement à l'intérieur de l'animal, certains parasites s'enfouissent dans les muqueuses et entrent en hypobiose (ex.: Ostertagia). Ils sont alors très peu agités et nuisent peu à l'animal infecté. Les traitements vermifuges ont peu ou pas d'effet pendant cette période.

Lapage (1959) suggère de vermifuger à l'approche d'une période de sécheresse ou de gel pour profiter de l'action stérilisatrice de ces facteurs.

Dans nos régions, une pratique conventionnelle raisonnée contre les parasites internes consiste à faire un premier traitement vermifuge trois semaines après l'entrée des animaux au pâturage et un second traitement trois semaines plus tard, soit six semaines après l'entrée au pâturage. Le premier traitement a pour effet de prévenir l'infection par des larves infectieuses (stade L-3) avant que les nouveaux adultes formés dans les animaux ne commencent à pondre de façon importante et contaminent les pâturages. Au moment du deuxième traitement (en juillet), une grande partie des larves infectieuses dans les pâturages auront péri en raison du temps chaud et sec.

Selon une pratique paysanne française, les traitements vermifuges sont faits de préférence en lune montante. À ce moment, les vers seraient plus agités et donc plus faciles à déloger. Rudolf Steiner, le père de l'agriculture biodynamique, conseille quant à lui d'agir à la pleine lune.

 

Qui vermifuger

- les animaux susceptibles environ trois semaines après l'entrée au pâturage;

- les compagnons de pâturage d'animaux fortement infestés;

- tous les animaux sur pâturage fortement entamé, en été, après quelques nuits chaudes et très humides.

 

Comment vermifuger

Tous les traitements vermifuges avec des produits naturels devraient être accompagnés d'un jeûne sauf pour les petits qui tètent encore leur mère.

Une période de jeûne de 12 à 48 heures doit précéder le traitement et une autre période de jeûne de six heures doit le suivre.

Par après une diète laxative ou une purgation est recommandée. Pour cela, l'huile de ricin est approprié dans le cas des non-ruminants, et la purge saline ou le sulfate de soude et de magnésie dans le cas des ruminants.

Les traitements vermifuges en liquide que les animaux ne consomment pas volontairement peuvent être administrés au moyen d'un entonnoir et d'un tuyau flexible à enfoncer dans la bouche de l'animal ou d'un «fusil» destiné à cet usage.

Dans les bâtiments d'élevage, une façon radicalement différente de faire des traitements vermifuges est de diffuser des huiles essentielles au moyen de brumisateurs, pour imprégner l'air d'aérosols aux propriétés anthelminthiques. Guilhon et Petit (1960) ont ainsi traité avec succès des faisandeaux victimes de syngamose à l'aide d'huile de pyrèthre, d'huile de chénopode et de roto-résine.

 

Vermifuges botaniques

Plusieurs plantes ont des propriétés anthelminthiques. Leur utilisation faisait d'ailleurs partie des pratiques traditionnelles des éleveuses et éleveurs et de la médecine populaire partout dans le monde avant l'adoption généralisée des vermifuges de synthèse.

Au Québec par exemple, il était coutume de donner des «sapinages» (branches de pins, épinettes ou sapins) pour vermifuger les moutons.

Bien qu'il s'agisse de sagesse populaire, la recherche vétérinaire s'est aussi penchée sur la question des plantes anthelminthiques particulièrement avant la Deuxième Guerre mondiale dans les pays occidentaux puis, par la suite, surtout dans les pays de l'Est et en Inde. On dispose donc de données sérieuses sur l'action de plusieurs plantes ou extraits de plantes sur certains parasites, ce qui nous permet de connaître les limites de ces substances.


Allopathie versus homéopathie

Plusieurs des plantes vermifuges mentionnées ci-après peuvent occasionner des effets secondaires chez les animaux. Les plus puissants vermifuges naturels sont le plus souvent des poisons potentiels. Il est donc important de respecter les doses indiquées. Une façon d'éviter les effets secondaires est d'administrer ces plantes sous forme de préparations homéopathiques. Les produits homéopathiques ont aussi l'avantage de ne pas nécessiter de période de jeûne préalable et de diète laxative après le traitement.

 

Ail

 L'ail est un vermifuge végétal général facile à trouver. On lui reconnaît une action, entre autres, contre Ascaris, Enterobius et, ce qui est plus intéressant pour les ruminants, contre les vers du poumon en général (Anonyme, 1953). Il doit cependant être utilisé en prévention (prophylaxie) plutôt qu'en traitement ou avec d'autres produits. En effet, l'ail ne prévient pas la production d'oeufs mais empêche les oeufs de se développer en larves chez certains parasites (Bastidas, 1969). Au 9e siècle, en Perse, Avicenne recommandait l'ail comme adjuvant au vermifuge et non pas comme vermifuge seul. L'ail est incorporé à certains vermifuges commerciaux homéopathiques et allopathiques, mais toujours avec d'autres substances végétales.

Il y a plusieurs façons d'administrer l'ail :

- Frais: L'ail frais émincé s'est avéré nettement plus efficace que les extraits d'ail pour contrôler les parasites internes de la carpe (Pena et al., 1988) . On peut donc considérer que l'utilisation d'ail frais est idéale mais peu pratique dans le quotidien. Les feuilles ou les bulbes peuvent être utilisés. Si l'animal ne veut pas manger les feuilles entières, on les coupe finement et on les mélange à de la mélasse et du son, en formant de petites boules. Les bulbes peuvent être râpés et mélangés à de la mélasse ou du miel et de la farine. Pour la volaille, l'idéal est de les piler avec de l'huile d'olive. L'ail peut aussi être planté directement dans les pâturages de façon à ce que les animaux y ait accès quand ils en ressentent le besoin; 

- En poudre: La façon la plus pratique d'administrer l'ail est sans doute d'ajouter de l'ail en poudre à l'alimentation des animaux. Il y a une liste de fournisseurs d'ail en poudre au Québec dans la section des adresses utiles à la fin de ce document; 

- En pilule: Cette façon n'est envisageable que pour un très petit élevage. Pour un mouton, on compte deux ou trois pilules de 4 grains chaque jour; 

- En jus: Grieve (1971) conseille d'utiliser le jus d'ail ou le lait d'ail comme vermifuge. Le lait d'ail est fabriqué en faisant bouillir des bulbes écrasés dans du lait. Certains chercheurs conseillent toutefois de ne pas faire bouillir l'ail car cela réduit son efficacité contre les oeufs et larves des parasites;

- En teinture-mère: la teinture-mère d'ail se donne à raison de 20 gouttes/jour/10 kg de poids vif. 

Dans le cas des animaux laitiers, il est préférable de donner l'ail tout de suite après la traite du matin de façon à ce que le lait ne prenne pas goût.

 

Armoise

L'armoise, comme l'indique son nom anglais de wormwood, est la plante vermifuge par excellence. Plusieurs espèces d'armoise ont des propriétés vermifuges. 

- Selon Deschiens (1944), l'armoise vulgaire (Artemisia vulgaris) serait efficace contre Protostrongylus, Dictyocaulus et Bunostomum. Les moutons, les chèvres et les volailles la consomment volontairement. 

- L'armoise absinthe (Artemisia absinthium) doit être employée avec précaution car elle peut être dangereuse en emploi régulier ou excessif. Les fleurs séchées et broyées peuvent être utilisées ou encore l'infusion à l'eau froide. De Baïracli-Lévy (1973) suggère la recette suivante de boules vermifuges: quatre cuillerées à thé de poivre de cayenne en poudre, deux cuillerées à thé d'absinthe en poudre mélangées avec du miel et de la farine. 

- L'armoise d'Eurasie Artemisia cina, une plante du désert, sert à fabriquer la santonine et le remède homéopathique Cina qui sont utilisés comme vermifuges. La santonine est extraite des fleurs à peine ouvertes et séchées de la plante. Ces boutons de fleurs sont ensuite traités avec une chaux liquide et séchés de nouveau. La santonine agit contre la plupart des parasites sauf Echinococcus. Son utilisation doit se faire avec prudence car, même à petites doses, elle cause des effets secondaires, surtout des troubles de la vue. Le Cina homéopathique peut s'obtenir en teinture-mère à administrer à raison de 2 à 3 gouttes/10 kg, matin et soir pendant 3 semaines, ou en granules à différentes dilutions. Consultez un vétérinaire-homéopathe pour plus de renseignements. 

- Les pousses séchées et réduites en poudre de l'armoise Artemisia herba-alba (armoise plus particulière à l'Afrique du Nord) administrées à raison de 10 à 30 g par chèvre se sont avérées très efficaces contre Haemonchus contortus selon Idris et al. (1982).

- L'estragon (Artemisia dracunculus) est également vermifuge.

Plusieurs espèces d'armoises croissent naturellement. Il peut être intéressant de laisser ces plantes croître en bordure des pâturages et de laisser les animaux se servir au besoin.


Asaret 

L'asaret aussi appelé gingembre sauvage, pousse dans les boisés. C'est une plante qui était employé comme purgatif anthelminthique pour les bovins et les équins. On mélange de 20 à 30 g d'asaret (parties aériennes) à du son mouillé pour chaque animal. L'asaret a également une action antibactérienne.

   

Chénopode 

Le chénopode Chenopodium ambrosioides est une plante vermifuge d'usage universel. Au Brésil, on donne la plante directement aux porcs pour les vermifuger. Les graines mises en poudre servent de vermifuge et d'insecticide.

Les Japonais font un thé vermifuge avec les feuilles. L'huile de chénopode, bien que très efficace, est par contre très toxique. Son utilisation chez l'humain a souvent entraîné de forts effets secondaires (nausées, maux de tête) et même la mort en certains cas. Il vaut mieux considérer l'emploi de substances moins risquées que l'huile de chénopode.

   

Conifères

Les conifères, comme l'ail, sont sans doute plus indiqués en prophylaxie, c'est-à-dire en petites quantités dans l'alimentation quotidienne, qu'en traitement curatif. Pourtant, en Russie, Slepnev (1967) a pu réduire l'infection d'Ascaris chez des porcs en leur donnant de 1 à 2 kg d'aiguilles de pin chaque jour pendant 2 à 4 semaines. En ex-URSS également, des mélanges de poudre d'aiguilles de conifères et de soufre ou de vitamines ont aussi été utilisés avec succès contre les parasites internes.

Pratiquement, il est plus facile d'utiliser la sève résineuse, nommée aussi térébenthine, qu'on extrait du pin et de différents autres conifères. L'essence de térébenthine est le produit de la distillation de la térébenthine. Cabaret (1986) prescrit de 50 à 100 ml d'essence de térébenthine avec le triple du volume en huile de ricin contre la douve des ruminants et les strongyloses du cheval.

Un mélange d'huile de lin (comestible et non pas la bouillie que l'on trouve dans les quincailleries) et d'essence de térébenthine constitue un vermifuge puissant mais à utiliser avec précaution.

Si la térébenthine entre dans le système respiratoire, cela peut causer la fermeture spasmodique de la bouche. Il est donc préférable de faire absorber la térébentine par des flocons d'avoine avant de la faire avaler aux animaux. Pour un agneau, on mélange de 10 à 15 gouttes d'essence de térébenthine dans une once d'huile de lin et une pincée de gingembre moulu, et pour un mouton adulte, 80 gouttes dans deux onces d'huile de lin.

Le genévrier commun (Juniperus communis) aurait des propriétés vermifuges, notamment contre la douve. Les moutons aiment les fruits du génévrier et les cerfs pâturent la plante. Il peut être intéressant de permettre un accès limité aux animaux à un boisé où ils trouveront des conifères à ingérer lorsqu'ils en sentiront le besoin.

   

Cucurbitacées

Les graines de courges, de citrouilles et de nombreuses autres cucurbitacées contiennent un principe vermifuge plus ou moins actif selon les parasites. Les graines peuvent bien sûr être données directement aux animaux comme le faisaient les anciens Canadiens, mais il est sans doute préférable d'en extraire le principe actif à l'eau, à l'alcool ou à l'éther, ces méthodes donnant une efficacité semblable dans le cas des graines de citrouilles. 

Vermifuge de graines de citrouilles (Lys et al., 1955)

 

- Écailler et moudre des graines de citrouilles (ou en obtenir à l'épicerie!).

- En mélanger 500 g à trois litres d'eau.

- Faire mijoter (pas bouillir!) en brassant pendant 30 minutes.

- Laisser refroidir 30 minutes.

- Filtrer dans un linge en pressant pour en extraire le plus de jus possible.

- Faire réduire à feu doux jusqu'à l'obtention de 150-200 ml.

- Prendre soin d'enlever l'écume huileuse.

- Garder au réfrigérateur.

Selon une étude indienne (Sharma et al., 1971), les extraits aqueux de graines de courges (dilution 1/50) sont efficaces contre Haemonchus contortus. Les propriétés anthelminthiques des cucurbitacines, ces substances que l'on retrouve dans la famille des courges ont fait l'objet de recherches en France (Forgacs et al., 1970).

   

Fougère

Les rhizomes et les jeunes pousses (têtes de violon) de la fougère mâle (Dryopteris filix-mas) ont des propriétés vermifuges connues depuis longtemps en Europe, entre autres, contre le ver solitaire(Taenia). L'équivalent nord-américain de la fougère mâle est la fougère marginale (Dryopteris marginalis). Bien que l'extrait à l'éther de fougère-mâle ait été utilisé à grande échelle contre la douve du foie dans les îles britaniques par le passé, la fougère mâle ne donne pas de résultats satisfaisants dans le cas de la douve Dicrocoelium chez le mouton (Guilhon, 1956), ni contre Echinococcum chez le chien. 

Le succès de l'emploi de la fougère est plus grand avec du matériel frais et en la mélangeant avec de la glycérine. La fougère mâle doit être utilisée avec précaution car elle est toxique à haute dose. Chez l'humain par exemple, elle peut causer des maux de tête et des nausées, la dose maximale étant de 7g par adulte.

 

Lupin

Une diète faite uniquement de lupin fraîchement coupé et légérement salé est un bon vermifuge contre un grand nombre de vers intestinaux chez le cochon, dont Trichuris (efficace à 100%), Strongyloides (efficace à 66%), Ascaris (efficace à 50%)(Chebotarev, 1956). Le lupin serait également efficace contre Parascaris et Strongylus chez le cheval. Il est important de ne pas donner le lupin à volonté sans quoi des symptômes d'empoisonnement peuvent apparaître.

 

Moutarde

Les graines de moutarde blanche ou noire à raison de 2 onces par agneau constituent un vermifuge sans danger. Il est bon que le cheptel ait accès à de la moutarde dans les pâturages ou ailleurs. En Inde, certains élevages de bovins utilisent l'huile de moutarde contre les parasites à raison de 100 à 150 g chaque jour pendant une semaine. L'huile de moutarde a plutôt une action laxative que vermifuge, ce qui permet quand même d'évacuer un certain nombre de parasites.

 

Noix 

Plusieurs espèces produisant des noix ont des propriétés anthelminthiques. Ce sont malheureusement surtout des espèces tropicales telles que la noix d'arec et la noix d'acajou, dont on utilise la broue. La sève fraîche de noisetier (Corylus) est très efficace contre les Ascaris (Krotov et Timoshin, 1957).

 

Ombellifères 

Les graines de la carotte (Daucus carota), sauvage ou cultivée, sont vermifuges, de même que les infusions de la racine. Un mélange de graines d'anis, de cumin et de génévrier est efficace contre le vers du poumon Dictyocaulus chez le veau. Les feuilles et les graines de fenouil sont également employées comme vermifuges, l'huile étant vermifuge mais très toxique. Dans une région d'Asie centrale de l'ex-URSS, il est partique courante de faire paître les moutons infectés par Haemonchus dans des pâturages où croit le fenouil géant Ferula gigantea et d'autres espèces de Ferula (Utyaganov et Yumaev, 1960). Les vers sortent après deux ou trois jours et la plante est pâturée pendant une vingtaine de jours. Dans nos régions, la carotte et le panais sauvages qui croissent si abondamment sur le bord des champs et des routes pourraient probablement être utilisés de la même façon.

 

Pyrèthre 

Le pyrèthre (Chrysanthemum cinerariifolium) est habituellement utilisé comme insecticide en agriculture. Cependant, il possède aussi un pouvoir anthelminthique. Comme vermifuge, on l'administre en poudre à ajouter aux rations des animaux. Son utilisation est sans danger pour les animaux à sang chaud, sauf s'il est injecté. Dans ce cas, il est nécessaire de le mélanger à de l'huile et de prendre des précautions.

Le pyrèthre est efficace à 100% contre les ascarides chez le poulet, à raison de 200 mg/oiseau pour du pyrèthre à 0,8% (Rebrassier, 1934). Zarnowski et Dorski (1957) ont également obtenu une cure complète contre les ascaris chez le poulet en leur donnant de la poudre de pyrèthre (concentration inconnue), à raison de 2% de la ration pendant 7 jours jours. Le pyrèthre s'avère aussi utile contre la strongylose chez le cheval, à raison de 3,5 mg/kg de poids vif (Rueda, 1954). Pour plus d'information sur les utilisations vétérinaires du pyrèthre, voir Urbain et Guillot (1931).

 

Tabac 

Le tabac et ses dérivés (nicotine, sulfate de nicotine) ont été employés comme vermifuges, particulièrement pour la volaille. Dans le cas des autres animaux de ferme, la dose mortelle était pratiquement la même pour les vers que pour les animaux eux-mêmes!


Tanaisie 

Les graines de tanaisie (Tanacetum vulgare) sont employées contre Nematodirus chez le mouton (Papchenkov, 1968). L'huile obtenue des fleurs est aussi anthelminthique. Un extrait aqueux de fleurs et de feuilles de tanaisie est efficace à 100% pour éliminer les Ascaris chez les poulains et les chiens, à raison de 0,5ml/kg de poids vif en deux doses séparées d'une journée et précédés d'un jeûne d'une journée (Karamisheva, 1956). Un kilo de feuilles et de fleurs donne environ un litre d'extrait. Les vaches et les moutons consomment la tanaisie à l'état frais sans problème, mais les chèvres, les chevaux et les porcs ne l'apprécient guère.


Autres plantes

Les ingrédients suivants sont vermifuges et peuvent être ajoutés à l'alimentation des animaux: radis, navet ou raifort crus et râpés, graines de nasturtium et de raisins. Les ronces, les jeunes pousses de frêne et de sureau sont aussi d'autres vermifuges végétaux qui devraient être accessibles dans les pâturages. La créosote de hêtre est employée contre les vers du poumon chez les ruminants selon Cabaret (1986).

Les plantes suivantes, qui croissent naturellement ou peuvent être cultivées, sont listées par Duke (1985) comme ayant des propriétés vermifuges: l'achillée millefeuille (Achilea millefolium), l'acorus roseau ou belle-angélique (Acorus calamus), l'aigremoine (Agrimonia), les racines ou infusion de racine du chanvre du Canada (Apocynum cannabinum), le souci (Calendula officinalis), le chanvre (Cannabis sativa), la caulophylle (Caulophyllum thalictroides), les décoctions racinaires de sabot de la vierge (Cypripedium calceolus), le myrique baumier ou bois-sent-bon (Myrica gale), le phytolaque d'Amérique (Phytolacca americana), la renouée des oiseaux (Polygonum aviculare), la rue (Ruta graveolens), la sanguinaire (Sanguinaria canadensis), la sariette (Satureja montana), la scutellaire (Scutellaria lateriflora), le symplocarpe ou tabac du diable (Symplocarpus foetidus), les racines et les graines d'ortie (Urtica dioica), la valériane (Valeriana officinalis), la verveine (Verbena officinalis) et la pervenche (Vinca minor).

 

Mélanges

Les préparations vermifuges commerciales «naturelles», qu'elles soient allopathiques ou homéopathiques, sont souvent constituées de mélanges de différentes espèces végétales. Ces mélanges ont pour but d'élargir le spectre d'action et, dans certains cas, peuvent agir en synergie. Ils incluent aussi bien des plantes tropicales que des plantes de climats tempérés.
 

Autres vermifuges


Terre diatomée

La terre diatomée est faite des restes fossilisés d'algues marines appelées diatomes. Le produit est miné et mis en poudre. Cette poudre agit comme autant de minuscules morceaux de verre qui déchirent la carapace des insectes et autres arthropodes. Plusieurs éleveurs ajoutent de la terre diatomée à la ration de leurs animaux, entre autres, parce qu'elle contient des oligo-éléments et est relativement peu coûteuse.

Certains prétendent que la terre diatomée agit comme vermifuge lorsqu'elle est ajoutée régulièrement à raison de 2% de la ration. Les tests scientifiques à ce sujet sont toutefois limités et les opinions des éleveurs et des éleveuses sont contradictoires. D'autre part, la terre diatomée ne peut pas agir contre les vers du poumon et n'est pas très appétente. Elle peut de plus être iritante pour les poumons. Le niveau de poussières étant déjà élevé dans les bâtiments d'élevage, la terre diatomée ne semble pas appropriée lorsque les animaux sont nourris à l'intérieur.

La motivation principale de l'ajout de terre diatomée à la ration ne doit pas être le contrôle des parasites internes. Si on décide de l'employer, il est important de prendre de la terre diatomée non calcinée et sans autres produits pour usage insecticide (insectigone, insectstop). Voir la section «adresses utiles» qui donne des fournisseurs de terre diatomée pour utilisation animale.

 

Sulfate de cuivre

Le sulfate de cuivre, une substance minérale déjà acceptée par les cahiers de charge d'agriculture biologique en production végétale, à une forte action vermifuge contre certains parasites, en particulier les vers de la caillette Haemonchus contortus et Trichostrongylus axei.

On administre le sulfate de cuivre en solution à 1% dans de l'eau, à raison de 50 ml par agneau ou 100 ml par mouton adulte, 30 ml/22,5 kg de poids vif pour les veaux avec un maximum de 100 ml.

On fait le traitement le matin à jeun, puis on fait suivre d'huile de ricin après une demi-heure. Il est important de ne pas nourrir l'animal dans les deux heures qui suivent le traitement à cause des risques d'empoisonnement.

 

Autres

Le peroxyde et le charbon de bois auraient aussi des propriétés vermifuges selon certains praticiens. Les données scientifiques manquent toutefois à l'appui de ces affirmations.

 

Effets de l’Absinthe) et de la santoline sur les strongles digestifs des brebis

Voici un mélange de plantes médicinales offrant un vermifuge ovin très performant contre les strongles digestifs et les coccidies.

Tout d’abord, il faut se procurer de la Bourdaine, de la poudre d’Absinthe, des feuilles séchées de Santoline chez un herboriste digne de cette profession.

Attention : Il ne faut pas dépasser 1 gramme de poudre d’absinthe (séchée) par 10 kg car elle peut devenir toxique.

L’Absinthe (1g/10k de poids vif) et la Santoline (1/10kg de poids vif) sont mélangées ensemble à du maïs concassé et donnés pendant 7 jours.

De la Bourdaine (1,5g/10kg) est donnée pendant 3 jours et 1h30 après le mélange absinthe/santoline/maïs.

L’effet de l’absinthe est très impressionnant !

La santoline est très efficace aussi et maintient un niveau bas de strongles à long terme.

Mise en garde: L’absinthe et la santoline sont abortives (provoquent des avortements) et se transmettent au lait. Donc aucun usage pendant la gestation ou la lactation.

 

 

 

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 20:01

Les fiches qui suivent sont issus de de la formation de groupe organisée par l'association pour l'agriculture de demain "Biharko Lurraren Elkartea" (CIVAM Basque) avec le docteur vétérinaire Philippe Labre.


La Phytothérapie

L’Aromathérapie

Définition : c’est l’utilisation thérapeutique de la totalité ou d’une partie de la plante fraîche, sèche ou extraits

 

Domaine d’activité : Stimulation des fonctions physiologiques (appétit, reins, foie, digestion…), détoxication (foie, reins), circulation sanguine…

 

La phytothérapie travaille plus en amont, stimulation de l’immunité, avec un traitement plus long (semaines), travail plus de prévention.

 

Les doses :

   -Cuillère à café pour la brebis

   -Cuillère à soupe pour la vache

 

Précautions d’utilisation : Simple d’utilisation, pas ou peu de précaution d’utilisation (sauf pour les plantes toxiques)

 

Définition : branche particulière de la phytothérapie: c’est l’utilisation des huiles essentielles (HE), extraits des plantes médicinales aromatiques.

 

Domaine d’activité : Anti-parasitaire interne (intestinaux, douves) & externe (poux, galles…), anti-microbien (bactéries, virus), anti-inflammatoire...

 

L’aromathérapie à un effet immédiat sur l'animal on l’utilise donc en curatif et sur une durée plus courte (quelques jours).

 

Les doses :

   -30 gouttes pour les brebis et veaux

   -150 gouttes pour les vaches

 

Précautions d’utilisation : Utilisation plus compliquée, ne jamais utiliser les HE pures dans les muqueuses, dilution des HE dans un excipient (huile de tournesol,…) 

 

2 réferences  bibliograhiques :

 

  Phytothérapie & Aromathérapie chez les ruminants et le cheval par Philippe Labre

 

• Soignez vos animaux par les plantes par Françoise Heitz

 

LA PHYTOTHERAPIE

Propriétés thérapeutiques des  plantes médicinales

- Plantes stimulantes et toniques

- Plantes hépatiques

- Plantes diurétiques

- Plantes antidiarrhéiques

- Plantes digestives

- Plantes appareil respiratoire

- Plantes à action circulatoire

- Plantes anti-inflammatoires

- Plantes reminéralisantes

- Plantes de soutien métabolique

- Plantes anti - infectieuses et immuno stimulantes

 

La plante sèche ou poudre de plante 

Cette présentation poudre ou sèche est intéressante pour l’incorporation dans les condiments minéraux ou en mélange avec un aliment appétant. On peut distribuer jusqu’à 50 gr de plante sèche par jour pour des vaches (5 à 10 grammes pour les brebis) pour des traitements préventifs ou des pathologies légères.

 

Les préparations en tisanes

C’est l’utilisation la plus traditionnelle de la plante médicinale. On utilise la plante fraîche, sèche ou hachée. Les principes actifs sont extraits par l’eau bouillante. Pour que la tisane médicamenteuse soit efficace, il faut utiliser des concentrations élevées de plantes: 30 à 50 gr de plante sèche pour les vaches, 5 à 10 gr pour les brebis. On distingue deux modes de préparation:

L’infusion : cette technique est utilisée pour les plantes dont on utilise les parties fragiles : feuilles fleurs, sommités fleuries. On verse de l’eau bouillante sur les plantes, puis on laisse infuser 15 à 20 minutes. Filtrer et donner à boire quand la préparation est tiède ou froide.

La décoction : cette technique est utilisée pour les parties de plantes plus dures: racine, écorce, partie ligneuse… Les plantes sont mises dans de l’eau froide ou bouillante et on maintient en ébullition pendant 10 à 15 minutes. Filtrer et donner à boire quand la préparation est tiède ou froide.


Les teintures mères (TM)

C’est une macération alcoolique réalisée avec la plante fraîche dans de l’alcool à titre élevé (60 à 90°). Elles contiennent en général 1/10 de plante sèche.

 

Les extrais fluides (EF)

Préparation par évaporation jusqu’à consistance fluide, molle ou sèche d’un suc ou d’une solution obtenue en traitant une substance végétale sèche par un solvant vaporisable tel que l’éther, l'alcool, l’eau ou un mélange de ces solvants.

Les extraits fluides (EF) sont intéressants car ils ont une concentration en principe actif dix

fois supérieure à celle des teintures mères, pour un prix deux fois plus élevé au litre. On utilise les EF quand on cherche une action liée précisément à la quantité (dose) de produits actifs.

 

Doses d’administration

 

 Plantes sèches:

Bovins: 25g de plantes

Veau/ovin/caprin: 5g de plantes

Agneau/chevreau: 1g de plantes

 

Extraits et Teintures Mères

Bovins: 15 à 20 ml

Veau/ovin/caprin: 3 à 5 ml

Agneau/chevreau: 0,5 à 1 ml

 

Indication vétérinaire de 22 plantes médicinales

 

Achillée millefeuille

Stimulation de l’appétit

Antispasmodique digestive

Astringent

Antidiarrhéique

Stimulation de la sécrétion biliaire

Anti-inflamatoire articulaire 

Diurétique,

Dépurative, améliore la circulation veineuse,

Antiprurigineux

Bon cicatrisant

 

Artichaut

Stimulation du foie et de la vésicule biliaire: augmente la sécrétion de la bile

Stimule la détoxication

Action régénératrice sur la cellule hépatique

Stimulation des processus digestifs : action antispasmodique, anti-ballonnement, sur constipation, sur l’appétit

Diurétique: fait baisser l’urée et l’albumine

 

Aunée

Simulation digestive

Augmente la sécrétion biliaire

Expectorant, broncho-relaxant (fluidifie et dégage les bronches)

Diurétique

Stimulation des chaleurs

Cicatrisant cutané et antiprurigineux

 

Bardane

Activité anti-bactérienne et antifongique

Anti-inflammatoire cutanée et antiprurigineux

Action dépurative complémentaire dans les problèmes cutanés.

 

Cassis

Anti-inflammatoire et antalgique

Antidiarrhéique par sa richesse en tanin.

 

Chardon-Mari

Action hépato-protectrice vis à vis des toxiques

Stimulation de la sécrétion biliaire

Activité anti-oxydante au niveau des cellules hépatiques

Stimulation de l’appétit.

 

Consoude

Antidiarrhéique

Astringent par les tanins

Au niveau cutané ou des muqueuses :  cicatrisant, astringent, anti-ulcère

Action anti-inflammatoire cutané, articulaire tendineuse par voie externe.

 

Echinacée pourpre

Activité immunostimulante. Activité antivirale et antimycosique

 

Epine-vinette

Action hépatique, stimulation digestive. Action diurétique. Tonique veineux et tonique général. Fébrifuge (fait baisser la fièvre)

 

Fenugrec

Tonique, stimule l’appétit et la digestion, favoris la prise de poids. Calmant des inflammations de la gorge et de l’appareil respiratoire. Stimule la lactation. En externe émollient des abcès et blessures

 

Gentiane jaune

Stimule l’appétit.

Active la production et l’élimination de la bile, active les sécrétions digestives, active énergiquement la rumination

Effet fébrifuge et vermifuge

Action tonique générale: fatigue, anorexie, convalescence

Action de stimulation immunitaire

 

Marron d’inde

Anti-inflammatoire

Anti-oedémateux 

Renforce le tonus des vaisseaux sanguins

Diurétique

 

Marrube blanc

Expectorant et antitussif (bronchites aïgues)

Antispasmodique bronchique, tonicardiaque

Diurétique

Dépuratif

Fébrifuge stimulant des chaleurs

 

Orthosiphon

Effet diurétique intense et élimination des chlorures et de l’azote.

 

Ortie

Tonique, anti-anémique, dépurative, draineur hépatique, stimulante des sécrétions digestives, stimulation de la sécrétion lactée.

Action reminéralisante, activité anti-inflammatoire…

 

Pissenlit

Augmente la sécrétion et l’excrétion de la bile

Stimulation de l’appétit

Action dépurative et diurétique

 

Prêle de champs

Action reminéralisante, action anti-inflammatoire

Action sur les vaisseaux et de la peau (reconstruction et antivieillissement)

Action hémostatique et cicatrisante

 

Reine des prés

Diurétique, astringent, fébrifuge

Action anti-inflammatoire

Action astringente intestinale par les tanins

 

Romarin

Puissant tonique général et stimulant de l’appétit

Action spasmolytique sur le tube digestif

Bon stimulant hépatique: augmente la sécrétion et excrétion de la bile.

Action cicatrisante cutanée

 

Sarriette

Anti-infectieux, fongicide et parasiticide.

Tonique physique, mental et sexuel.

Action de stimulation immunitaire. Antidiarrhéique.

 

Souci

Activité antibactérienne et anti-inflammatoire.

Action de cicatrisation.

Action oestrogénique (stimulation des chaleurs)

 

Thym

Tonique générale, augmente la tonicité digestive, antispasmodique, astringent. Antibactérien, antiviral antifongique, anti-parasitaire.

Expectorant antitussif, antispasmodique des bronches

 

Verge d’or

Action astringente. Diurétique dépurative

 

 

L’AROMATHERAPIE


Propriétés physico-chimiques des Huiles Essentielles (HE)

-Insolubles à l’eau

-Liquide à température ambiante

-Durée de vie de 3 ans

-à conserver à l’abri de la lumière

-Soluble dans l’alcool (si 70° alcoolique) mais surtout dans l’huile végétale.

 

Propriétés thérapeutiques des HE

Anti-infectieux - Immunostimulante - Digestive, eupeptique – Antispasmodique - Décongestionnante - Anti-inflammatoire - Antalgique – Décontractante -Révulsive - Stimulante générale - Calmante - Hormonale - Endocrinienne – Mucolytique - Cicatrisante - Anti-parasitaire - Insecticide - Insectifuge.

Il vaut mieux faire des complexes d’HE (effet complémentaire) que d’utiliser une seule HE.

 

Doses d’HE

1ml = 30 gouttes d’HE

1gr = 40 gouttes d’HE

En brebis/chèvre/veau: 6 gouttes par HE, soit un total de 30 gouttes par brebis

En vache: 30 gouttes par HE, soit un total de 150 gouttes par vaches

Agneau/chevreau: 1 goutte par HE soit un total de 5 gouttes

 

Mode d’administration:

Voie orale : très bonne assimilation par l’animal, nécessité de le diluer dans une huile végétale comme le tournesol bio (car le tournesol récupère la pollution du sol), dans du miel, ou de la paraffine fluide si problèmes digestifs.

 

Dans quel cas utiliser la voie orale ?

-Affections générale: grippe, asthénie…

-Infections internes: bronchopulmonaires, urinaires, digestives….

-Parasitoses digestives

-Traitement hormonaux

-Stimulation du système immunitaire...

Dilution à 1/10 (soit 1ml d’HE dans 10ml d’huile végétale)

 

Voie transcutanée : si problèmes cutanés diluer les HE dans un excipient (graisse à traire, graisse de porc, vaseline, huile végétale) à 15% d’HE et saupoudrer le tout avec de l’argile pour que le mélange soit collant.

-Massage d’organe: exemple, la mamelle (toujours après la traite!), dilution à 20% d’HE dans huile végétale.

-Pour effet général (comme stimuler l’immunité) dans le dos en pur si les HE ne sont pas irritantes.

 

Voie génitale : dilution à 10% d’HE peu irritantes dans du lait de toilette, huile végétale, ou dispersant (solubol, lécithine de soja)

 

Aérosol :assez efficace pour traiter le troupeau entier (problèmes respiratoires), mais plutôt en préventif ou au tout début de la maladie que sur des pathologies graves.

 

Voie intra-mammaire : à éviter.

 

HE irritantes

Attention certaines HE sont irritantes, ce sont souvent les HE les plus puissantes, il faut donc faire attention en les utilisant:

Les HE qui contiennent des phénols:

-Phénols à carvacrol ex: origan, sarriette, thym à carvacrol

-Phénols à thymol ex: thym à thymol, ajowa

-Phénols à eugénol ex: girofle clous ou feuille

 

Les HE qui contiennent des aldéhydes:

ex: cannelle de chine, HE d'ail.

 

Les doses d’HE irritantes :

 -utilisation individuelle: 15 gouttes pour les bovins et 3 gouttes pour les ovins

 -utilisation en mélange: 30 gouttes pour les bovins et 6 gouttes pour les ovins

 


Indications vétérinaires de 20 Huiles Essentielles

 

HE Ajowan

Nombreuses application anti-infectieuses et anti-parasitaire 

Resp: pathologies respiratoire (antiinfectieux, antitussif), grippe

Digest: pathologies intestinales

infectieuses(diarrhées) ou parasitaire, indigestion, ballonnement, stimulation digestive.

Général: tonique, stimulation

immunitaire

Locomot: douleurs articulaires, arthrites

 

HE Basilic exotique

Digest: spasmes digestives, coliques et météorisation, tonique hépatobiliaire.

Locomot: arthrite et tendinites, crampes et contractions musculaires

 

HE Cannelle de chine

Diges: pathologies infectieuses et parasitaire gastro-intestinales: diarrhées

bactériennes et virale, parasitose dues aux vers, coccidiose cryptosporidiose

Génito-urin: désinfection utérine (nondélivrance), infections urinaires,

stimulation sexuelle, absence de chaleurs

Géné: Tonique générale

 

HE Cyprès

Circul: mauvaise circulation et oedème de la mamelle et des parties génitales

Resp: toux spasmodique et infectieux bronchique

Div: action sur les germes paratuberculeux

 

HE Eucalyptus citronné

Locomot: anti-inflammatoire

Dermato: effet répulsif des insectes

 

HE Eucalyptus globuleux

Resp: pathologies bronco-pulmonaire: inflammation des bronches, grippe

Dermato: mycoses, infections cutanées

 

HE fenouil

Digest: indigestion et spasmes digestifs, ballonnement et stimulation de l’appétit

Resp: bronchites et tous spasmodique

Génit: stimulation des chaleurs, de la délivrance et de la lactation

Locomot: crampes et contractions musculaires

Géné: faiblesse et paralysie

 

HE Gaulthérie couchée

Locomot: toute inflammation articulaire

(arthrite, entorse), tendineuse ou

musculaire, traumatismes. Très bon antiinflammatoire.

 

HE Géranium rosat

Digest: insuffisance hépato-pancréatique

Syst nerv: stress anxiété

Dermato: utilisée pour les indications externes: désinfection et cicatrisation des plaies, ulcères, crevasses. Effet répulsif des insectes en particulier au niveau des plaies.

Boutons, croûtes, mycoses cutanées ;

oedèmes localisés

 

HE Gingembre

Dig: manque appétit, lenteur digestive,météorisation, constipation.

Génit: stimulation des chaleurs et de l’instinct sexuel (mâle et femelle)

Locomot: douleur articulaire, musculaire, traumatique

Géné: fatigue, convalescence

 

HE Clous de Girofle

Digest: toutes infections et parasitose intestinales (vers et parasites unicellulaires)

Resp: Toute infection respiratoire , virale ou bactérienne ; bronchite sinusite pneumonie

Génit: stimulation des contractions de l’accouchement et de la vidange utérine

Locomot: arthrite, douleurs articulaires

Dermato: parasitose (poux, gales) et mycoses cutanées: abcès, croûtes, ecthyma…

Géné: tonique générale, stimulation sexuelle, stimulation du système immunitaire

 

HE Laurier noble

Resp: bronchite chronique, grippe

Digest: stimulation de l’appétit

Locomot: Arthrite, douleurs articulaires, gros genoux, mammites, abcès

Dermato: Nécrose, gangrène, panaris

interdigité, piétin, escarres, échauffement purulent…

 

HE Lavandin

Syst nerv: nervosisme, anxiété, tachycardie

Locomot: antalgique musculaire et tendineux

Dermato: Indication cutanées: dermatoses infectieuses, irritation.

Plaies: cicatrisation, escarres, brûlures.

 

HE Menthe poivrée

Dig: indigestion, constipation, manque d’appétit. Fatigue hépato-rénale

Locomot: douleurs (antalgique), inflammations articulaires

Mamelle: douleurs et inflammations

Génit: chaleurs inapparentes, stimulation du travail lors de la mise bas

Géné: faiblesse, convalescence…(tonique générale et stimulante).

 

HE Niaouli

Resp: infections respiratoires avecencombrement des bronches, grippes

Génit: stimulation des chaleurs

Circul: congestion des mamelles

Dermato: cicatrisant: plaies, escarres, mycoses, croûtes virales (ecthyma, herpes)

 

HE Origan compact

Resp: infections bactériennes et virales (bronchites, grippe)

Dig: infections intestinales, parasitoses digestives

Dermato: infections cutanées, abcès

Géné: tonique générale (fatigue, épuisement), stimulation immunitaire

 

HE Palmarosa

Génit-urin: infections utérines et vaginales.

Action utérotonique lors de la mise-bas, les rétentions placentaire et les métrites.

Infections urinaires,

Mammites. Anti-infectieux très puissant.

Dermato: Infections cutanées et mycoses, plaies et crevasses

Géné: tonique générale et stimule l’immunité.

 

HE Pin sylvestre

Resp: pathologies respiratoires: trachéite, bronchites, pneumonie, grippe

Génit: manque d’ardeur à la saillie (mâle)

Locomot: action antalgique

Géné: relance cortico-surrénalienne (épuisement, asthénie, inflammations articulaires)

 

HE Ravintsara

Resp: maladies virales, bronchites, sinusites

Dermato: viroses cutanées (ecthyma, herpes…)

Géné: tonique et stimulant immunitaire

 

HE Tea Tree

Toutes infections, en particulier digestives, respiratoires, cutanées, génitales, mammaires.

Dig: toutes diarrhées, en particulier diarrhées des jeunes

Resp: Infections broncho-pulmonaires, grippes, maladies virales

Génit: infections génitales:nondélivrances, métrites, …

Géné: stimulation immunitaire, et tonique générale

Dermato: infections ou parasitoses cutanées, en massage sur les abcès (nombril, panaris, … ), croûtes aux trayons et ecthyma.

 


 LES PROTOCOLES DE TRAITEMENTS

Eléments importants sur les dosages

 

Doses moyennes en phytothérapie

 

-Bovin adulte

Infusion ou décoction: 25 à 50 g de plante sèche dans environ 1 litre d’eau, une à deux fois/j.

Teintures mères (TM): 15ml à 30ml

(1 cuillère à soupe = 15 ml)

Extrais fluides (EF): 15 ml matin et soir

 

-Veau, ovin, caprin

1/5 de la dose bovin adulte

Infusion ou décoction: 5 à 10 g de plante sèche dans environ 1litre d’eau, une à deux fois/j.

Teintures mères (TM): 3ml à 6ml (1cuillère à café = 3 ml)

Extrais fluides (EF): 3 ml matin et soir

 

-Agneau/chevreau

Infusion ou décoction: 1 g de plante

sèche

Teintures mères (TM): 0,5 à 1 ml

Extrais fluides (EF): 0,5 à 1 ml

 

 

Doses moyennes en aromathérapie

 

Voie orale: 1/10 d’HE dans de l’huile végétale (tournesol)

 

Les HE non irritantes et non toxiques (dose indicative par prise):

 

Bovin adulte: 30 gouttes/HE ou 1ml

 

Veau/ovin/caprin/: 6 gouttes/HE

 

Agneau/chevreau: 1 goutte/HE

 

Les HE irritantes (phénolées et cannelles)

 

Bovin adulte: 15 gouttes/HE

Total mélange irritantes 30 gouttes ou 1 ml

Veau/ovin/caprin/: 3 gouttes/HE

Total mélange irritantes 6 gouttes

Agneau/chevreau: 0,5 goutte/HE

 


Quantité maximum par administration (si mélange d’HE)

Bovin adulte, total mélange: 150 gouttes ou 5 ml

Veau/ovin/caprin, total mélange:  30 gouttes ou 1 ml

Agneau/chevreau: 5-6 gouttes/HE

 

Pour les autres voies : transcutanées, cutanées locales, vaginales, intra-utérines, les excipients et les dosages seront précisés.

 

NB: vous allez trouver souvent un mélange d’HE appelé C.O.G.A, c’est un mélange à part égale d’HE Cannelle + Origan + Girofle + Ajowan. C’est un mélange d’HE très irritantes donc à utiliser avec précaution. Si vous ne disposez pas de ces 4 HE, les HE les plus efficaces pour traiter la pathologie seront soulignées.

 

 

LES PROTOCOLES DE TRAITEMENTS

 

 

Pathologies des mamelles

 

Mammites

Massage du cartier 2 fois/jour après la traite

Aromathérapie - complexe d'HE de :

                                                            Vaches                         Brebis

C.O.G.A.                                    30 gouttes                  6 gouttes

Tea tree                                    20 gouttes                  4 gouttes

Palmarosa                                 20 gouttes                  4 gouttes

Eucalyptus citronné                     30 gouttes                  6 gouttes

Laurier                                      10 gouttes                  2 gouttes

Menthe poivrée                          20 gouttes                  4 gouttes

Dans : Huile de tournesol 10ml

 

Drainage phyto hépatorénal ou détoxication par voie orale : artichaut, chardon marie, pissenlit, ortie, verge d’or, orthosiphon

 

Taux de cellules élevés

Phytothérapie: Echinacée, thym 1/jour pendant 10 jours

Aromathérapie - complexe d'HE de :

                                                         Vaches                           Brebis

Tea tree                                   40 gouttes                  8 gouttes

Palmarosa                                40 gouttes                  8 gouttes

C.O.G.A                                   20 gouttes                  4 gouttes

Ravintsara                               40 gouttes                   8 gouttes

dans: 2 cuillères à soupe d’huile végétale.

 

OEdème mammaire

Phytothérapie: mélange détoxicante + épine-vinette et marron d’Inde

Aromathérapie - complexe d'HE de :

                                                          Vaches                          Brebis

Cyprès                                     30 gouttes                  6 gouttes

Niaouli                                     30 gouttes                  6 gouttes

Menthe poivrée                         10 gouttes                  2 gouttes

dans: 5 cuillères à soupe d’huile et masser matin et soir

 

Plaies, gerçures, ulcères des trayons

Aromathérapie - complexe d'HE de :

TM Souci 3 ml

TM Consoude 3 ml

EF Achillée millefeuille 3 ml

Lavandin 4 ml

Géranium 3 ml

Tea Tree 3 ml

Palmarosa 3 ml

Niaouli 3 ml

Ravintsara 2 ml

C.O.G.A 2 ml

Dans: 80 grammes de lanovaseline /de graisse à traire

 

Verrues des trayons

Aromathérapie - complexe d'HE de :

C.O.G.A 2 ml

Lavandin 3 ml

Appliquer pur au coton tige ou au pinceau pour brûler les verrues, une fois par jour


Pathologies digestives

 

Manque d’appétit

Phytothérapie: Gentiane, artichaut, romarin, achillée millefeuille, aunée

Si besoin stimuler appétit (engraissement): fenugrec

Aromathérapie: menthe poivrée, Gingembre, COGA

 

Indigestion, arrêt de rumination

Phytothérapie: gentiane, thym, romarin, achillée millefeuille

Aromathérapie: menthe poivrée, Gingembre

 

Météorisation

Phytothérapie: gentiane, thym, romarin, achillée millefeuille

Aromathérapie: menthe poivrée, basilic, fenouil

Ou ail pilé dans huile végétale (quelques gousses)

 

Spasme

Phytothérapie: romarin, achillée millefeuille

Aromathérapie: menthe poivrée, basilic, fenouil

 

Inflammation / irritation rumen (acidose) et ulcères de la caillette

Traitement spécifique de la cause puis,

Consoude, achillée millefeuille, camomille, Plantin, + argile

 

Atonie de la caillette

Phytothérapie: gentiane, thym, achillée millefeuille

Aromathérapie: menthe poivrée, Gingembre

 

Troubles hépato-biliaire (acétonémie, suite douve, fatigue hépatique…)

Phytothérapie: Artichaut, chardon marie, pissenlit, romarin, gentiane, aunée marrube blanc

 

Diarrhée des adultes

Phytothérapie: effet astringent: thym, sarriette, reine des près, verge d’or, cassis, consoude

Aromathérapie: effet anti-infectieux et antispasmodique: C.O.G.A + Basilic + Tea tree

Argile bentonite à volonté

 

Constipation

Phytothérapie: artichaut, pissenlit

Graines de lin si chronique

Sulfate de soude: dose laxative bovin: 250-500 g

Huile de paraffine: bovin 0,5 à 1 litre

 

 

Voies urinaires et drainage antitoxique

 

Soutien antitoxique

Phytothérapie: artichaut, chardon marie, pissenlit, ortie, verge d’or, orthosiphon, cassis

 

Stimulation diurèse (oedèmes, drainage)

Phytothérapie: pissenlit, verge d’or, orthosiphon, cassis

 

Infection urinaires (cystites, pyélonéphrites)

Phytothérapie: ortie, aunée, thym, romarin, gentiane, fenugrec, cassis, sarriette

Aromathérapie: C.O.G.A, menthe poivrée, pin sylvestre, tea tree.

 

Pathologies broncho-pulmonaires

 

Bronchites aigües, toux d’irritation (sèches et douloureuses)

Phytothérapie: aunée, thym, molène

Aromathérapie: cyprès, fenouil

 

Bronchites aigües productives (toux grasse et jetage)

Phytothérapie: aunée, thym, molène, marrube blanc

Aromathérapie: eucalyptus globuleux, niaouli, pin sylvestre, tt anti-infectieux

 

Désinfection broncho-pulmonaire

Aromathérapie: C.O.G.A, tea tree, eucalyptus globuleux, niaouli, pin sylvestre

Si viral: HE ravintsara, laurier

 

Toux chroniques, pasteurellose

Phytothérapie: aunée, thym, molène, marrube blanc, echinacée

 

Stimulation immunitaire en période grippale

Phytothérapie: aunée, thym, molène, gentiane, echinacée

Aromathérapie: C.O.G.A, tea tree, ravintsara.

 

Epuisement, asthénie, convalescence

Phytothérapie: ortie, aunée, thym, romarin, gentiane, fenugrec, cassis, sarriette

Aromathérapie: C.O.G.A, tea tree, pin sylvestre, menthe poivrée

 

Gynécologie et mises-bas

Stimulation des contractions lors de l’accouchement

HE girofle 15 gouttes (3 gouttes en ovin), HE palmarosa 40 gouttes (8 gouttes en ovin) dans 2 cuillères à soupe d’huile de tournesol, par voie orale

 

Spasmes du col ou vilvo-vaginal lors de l’accouchement

HE basilic 10 gouttes (2 gouttes en ovin), dans 2 cuillères à soupe d’huile de tournesol, localement en massage.

 

Stimuler la délivrance et faire purger

Phytothérapie: TM calendula, TM consoude, 15 gouttes de chaque dans du lait de toilette matin et soir.

Aromathérapie: tea tree 5 gouttes (1 goutte ovin), palmarosa 5 gouttes (1 goutte), lavandin 5 gouttes (1 goutte), laurier 5 gouttes (1 goutte) + helichryse 5 gouttes (1 goutte) si hématome, dans 15 ml de lait de toilette.

 

Métrites aiguës et désinfection en cas de rétention placentaire

Localement désinfection utérine:

C.O.G.A 12 gouttes (1 goutte ovin), palmarosa 40 gouttes (8 gouttes), tea tree 30 gouttes (6 gouttes), lavandin 40 gouttes (8 gouttes), dans 20 à 30 ml de lait de toilette, à renouveler une fois par jour.  Par voie orale souci, ortie, gentiane à renouveler 2 fois/jour

 

Maladies des nouveau-nés

 

Stimulation cardio-respiratoire

HE camphre (à faire respirer sur une compresse)

HE eucalyptus globuleux 10 gouttes (1 goutte) dans une cuillère à café d’huile

 

Indigestion troubles du sevrage, ballonnement

Phytothérapie: Gentiane, achillée millefeuille, romarin, artichaut, thym, pissenlit

Si diarrhée, plante à tanin.

 

Diarrhée colibacillaire ou virale

COGA 6 gouttes (1 goutte), tea tree 6 gouttes (1 goutte), basilic 6 gouttes (1 goutte), menthe poivrée 6 gouttes (1 goutte), dans 9 ml d’huile de paraffine fluide, à renouveler matin et soir pendant 3 jours.

 

Abcès du nombril

Aromathérapie: tea tree, girofle, ajowan, lavandin 6 gouttes de chaque (1 goutte agneau) dans une cuillère à soupe d’huile, mélanger avec de l’argile de manière à faire une pâte que l’on applique à l’abcès. Renouveler matin et soir.

 

Rachitisme, retard de croissance

Phytothérapie: ortie, prêle, thym, romarin algues marines.

Graines d’avoine germées ou graines de soja germées dans alimentation.

 

Arthrite et douleurs articulaires

Eucalyptus citronné 10 gouttes (1 goutte), gaulthérie 5 gouttes (1 goutte), menthe poivrée 5 gouttes (1 goutte), teatree 5 gouttes (1 goutte), C.O.G.A 5 gouttes (1 goutte), dans 1 cuillère à soupe d’huile de tournesol, masser matin et soir.

 

Manque d’appétit

Phytothérapie: gentiane, thym, romarin, sarriette, fenugrec, artichaut

Aromathérapie: menthe poivrée et gingembre

 

Selles pâteuses mastic

Artichaut, romarin, chardon marie, aunée, 3ml de chaque dans du lait + oligo-éléments

 

Veau qui ne se lève pas ou ne veut pas boire

Phytothérapie: gentiane, thym, sarriette, ortie, aunée, prêle, algues marine 3ml de chaque matin et soir.

Aromathérapie: menthe poivrée 6 gouttes (1 goutte), COGA 6 gouttes (1 goutte), pin sylvestre 6 gouttes (1 goutte) dans de l’huile de foie de morue

 

 

Problèmes dermatologiques et cutanés

 

Irritation et piqûre d’insecte

Phytothérapie: souci, achillée millefeuille

Huile de millepertuis

Aromathérapie: lavandin, eucalyptus citronnée, géranium, quelques gouttes dans huile de tournesol.

 

Contusion hématomes (mamelle, vagin)

Phytothérapie: consoude, marron d’Inde

Aromathérapie: HE hélichryse quelques gouttes dans huile de tournesol.

 

Désinfection et cicatrisation des plaies ulcères, brûlures, escares

Souci 4ml, consoude 4ml, HE tea tree 4ml, HE girofle 1ml, HE lavandin 4ml, HE laurier 2ml, HE géranium 4ml gans 100g de lano-vaseline ou gel neutre

 

Abcès

Au début: cataplasme de feuille de chou pilée o compresse de fenugrec

Aromathérapie: tea tree, girofle, ajowan, lavandin 1ml de chaque dans une cuillère à soupe d’huile, mélanger avec de l’argile de manière à faire une pâte que l’on applique à l’abcès. Renouveler matin et soir. Si nécrose (piétin, panaris, ajouter 1ml d’HE laurier)

 

Echauffement, eczéma, plaie d’été

Phytothérapie: bardane, souci, reine des près, verge d’or 1 cuillère à café de chaque dans un demi verre d’eau bouillie: en compresse ou en pâte avec de l’argile.

Aromathérapie: tea tree 30 gouttes (6 gouttes en brebis), girofle 10 gouttes (2 gouttes), laurier 20 gouttes (4 gouttes), lavandin 40 gouttes (8 gouttes) dans une cuillère à soupe d’huile, mélanger avec de l’argile de manière à faire une pâte que l’on applique localement.

 

Pathologies du pied et des articulations - Inflammation articulaire, arthrites, entorses

-Douleurs articulaires chroniques ou déminéralisation: phytothérapie: reine de près, cassis, prêle, ortie 15 ml (3ml en brebis) de chaque

-Inflammation aiguës : par voie orale

Aromathérapie: eucalyptus citronnée 30 gouttes (6gouttes en brebis), gaulthérie 30 gouttes (6 gouttes), menthe poivrée (6 gouttes), dans une cuillère à soupe d’huile de tournesol.

Si infection ajouter tea tree 30 gouttes (6 gouttes), C.O.G.A 20 gouttes (4 gouttes).

 

Corne de mauvaise qualité

Phytothérapie par voie orale: prêle 15 ml (3 ml en brebis), ortie 15 ml (3 ml), algues marines 15 ml (3 ml en brebis) + minéraux et oligo éléments.

 

Fourbure

Phytothérapie: reine des près, prêle, cassis, verge d’or, épine-vinette (ail, chrysanthellum)

 

Panaris inter-digité, piétin

Tea tree, girofle, ajowan, laurier, lavandin 1ml de chaque dans une cuillère à soupe d’huile, mélanger avec de l’argile de manière à faire une pâte. Renouveler 1 fois par jour

 


Parasitisme

 

Parasite externe (insectes acariens)

Aromathérapie: C.O.G.A 14ml, lavandin 5 ml, géranium 5 ml, dans 100 ml d’huile d’olive si parasite externe autre que gale, et dans 100 ml d’huile de tournesol si gale. A passer au pinceau sur les lésions, renouveler une fois par semaine si nécessaire.

 

Mycoses cutanées

Aromathérapie: C.O.G.A 2 ml, palmarosa 3 ml, eucalyptus globuleux 3 ml, tea tree 2 ml, laurier 2 ml, dans 50 ml d’huile d’olive. A passer au pinceau sur les lésions tous les deux jours.

 

Parasite interne en préventif

Augmentation de la résistance au parasite: thym, sarriette, gentiane, aunée, tanaisie, prêle, ail, menthe poivrée, plantes à tanin (verge d’or, reine des près, rosacées à tanin)

 

Parasitisme interne digestif (strongles, ascaris, …)

C.O.G.A 100 ml, camphrier à linalol 100 ml, boldo 30 ml. A mélanger dans 2 litres de paraffine fluide soit un mélange de 2,230 litres. Donner cette préparation au pistolet drogueur 2 jours de suite.

Bovin: 10 ml/100 kg, soit 30 ml pour 300 kg, 50 ml pour 500 à 700 kg

Ovin/caprin: 2 ml pour 10 kg, soit 8 ml pour 40 kg, 10ml pour 50 kg, 12 ml pour 60 kg.

 

Bronchite vermineuse, strongles respiratoires

C.O.G.A 100 ml, camphrier à linalol 100 ml, pin sylvestre 30 ml, eucalyptus globuleux 30 ml. A mélanger dans 2 litres d’huile de tournesol. Même dose que ci-dessus, 3 à 5 jours.

 

Parasites unicellulaires (coccidiose, cryptosporidiose)

C.O.G.A 6 ml, camphrier à linalol 1,5 ml, menthe poivrée 1,5 ml, HE ail 1,5 ml. A mélanger dans 100 ml d’huile.

Donner 10 ml/50 kg ou 15 ml/100 kg

Phytothérapie: thym, sarriette, épine-vinette, verge d’or, reine des près, gentiane.

 

Fièvre Catarrhale Ovine (FCO)

 

Phytothérapie (détoxication, stimulation de l’immunité)

Thym, echinacé, sarriette, gentiane, absinthe, achillée mille feuille, marron d’inde, aunée, cassis, ortie, épine-vinette, romarin bardane

50 ml d’extrait deux fois par jour.

 

Aromathérapie: voie orale

                                                                  Vaches                             Brebis

C.O.G.A                                              5 ml                            1 ml

Tea tree                                             5 ml                            1 ml

Niaouli                                               5 ml                            1 ml

Laurier                                               5 ml                            1 ml

cyprès                                                5 ml                            1 ml

dans: Huile de tournesol ou de poisson 250 ml 50 ml

 

Dose d’administration

Pour les brebis : 1 à 2 ml/jour

Pour les vaches: 5 à10 ml/jour

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