Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 18:28

 

Les plantes fourragères tannifères peuvent avoir des effets bénéfiques sur la productivité et la santé des ruminants (apport protéinique amélioré, protection contre le météorisme et propriétés antiparasitaires). Toutefois, les tanins concentrés peuvent également diminuer leur appétence, leur digestibilité (CUD) et la prise alimentaire volontaire.

 

Des connaissances fondamentales sur la gestion, l’appétence et les propriétés antiparasitaires de plantes fourragères tannifères pour leur utilisation pratique en agronomie, en mettant l’accent sur leur utilité dans la lutte contre les nématodes gastro-intestinaux en élevage biologique ont étaient dégagées d’une étude de scientifiques interdisciplinaires suisses.

 

Ils ont découvert que le sainfoin (Onobrychis viciifolia), le lotier corniculé (Lotus corniculatus) et la chicoré sauvage (Cichorium intybus) convenaient à la culture dans les conditions tempérées des essais, tandis que lotier des marais (Lotus pedunculatus) n’offrait pas une concurrence suffisante aux espèces non semées.

 

Cultiver des espèces fourragères tannifères mélangées à la fétuque des près (Festuca pratensis) plutôt qu’en monoculture présentait l’avantage d’augmenter le rendement en matière sèche totale (MS) (particulièrement dans le cas des légumineuses tannifères) et de diminuer les proportions de MS des espèces non semées.

 

Cependant, à cause de la dilution causée par la fétuque des près qui est non tannifère, les concentrations en tanins des mélanges étaient nettement plus faibles et les fluctuations saisonnières de ces concentrations étaient plus importantes que les essais de monocultures.

 

Par espèce, les concentrations de tanins étaient les plus élevées chez le sainfoin, suivi du pied-de-poule et très faibles chez la chicorée sauvage. Au plan de l’appétence, en fourrage sec, tous les fourrages tannifères se comparaient à un mélange de Ray-Grass Anglais /trèfle ; en ensilage, l’appétence su sainfoin était nettement supérieure à celle du mélange de Ray-Grass Anglais/trèfle de contrôle.

 

L’administration de Sainfoin séché ou ensilé à réduit le compte d’œufs de parasites dans les fèces des agneaux co-infectés par les espèces de nématodes gastro-intestinaux (Haemonchus contortus et Cooperia curticei).

 

On peut en conclure que le sainfoin - sous forme sèche ou ensilée -- est la plante la plus prometteuse des espèces fourragères testées, de par sa commodité de culture, sa teneur élevée en tanins, sa haute appétence et ses capacités antiparasitaires.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Franck. - dans réflexions sur des soins véto alternatifs