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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 10:33

Le champignon "Duddingtonia flagrans" qui sert de piège à nématodes, est étudié depuis un bon moment en raison de son rôle potentiel comme agent biologique de lutte contre les parasites gastro-intestinaux (vers ronds internes) du bétail. Le mycète emprisonne et tue les larves de parasite présentes dans le fumier d'animaux, ce qui réduit le nombre de larves infectieuses (L3) se déplaçant plus tard dans le pâturage et diminue par le fait même les risques d'infection parasitaires chez les animaux.

Dans cette étude, la capacité de deux isolats de D. flagrans de réduire le nombre de larves de parasites gastro-intestinaux dans l'herbe a été examinée dans trois épreuves expérimentales.

Du fumier de bétail contaminé avec des oeufs de parasites, avec ou sans addition de D. flagrans, a été utilisé pour faire des cultures fécales en laboratoire, et également pour former des bouses qui ont été déposées dans les pâturages deux ou trois fois pendant trois saisons de pâturage consécutives.

Des échantillons d'herbe provenant de la périphérie de chaque bouse ont été pris tous les quinze jours pendant 2 mois et on a noté le nombre de larves de parasites s'y trouvant. À la fin de la période de 2 mois, le reste des bouses a été recueilli pour en déterminer le poids humide et sec ainsi que le contenu en matière organique, et pour extraire les L3 qui restent.

Les résultats des cultures fécales ont prouvé que les deux isolats fongiques ont réduit de manière significative le nombre de L3 de 62 à 98 %. Dans les pâturages, un nombre significativement plus faible de larves a été récupéré dans l'herbe entourant les bouses contenant le mycète, comparativement aux bouses témoins (sans mycète) dans chacune des trois expériences, reflétant l'efficacité du mycète à détruire le parasite à l'état larvaire dans le milieu d'une bouse. L'un des isolats fongiques a réduit le nombre de L3 dans le pâturage de 76 à 85 %, alors que la réduction obtenue par le deuxième isolat fongique était de 62 à 98 %.

Après 2 mois dans le pâturage, on n'a observé aucune différence entre les bouses témoins et les bouses inoculées de mycète au point de vue de leur poids humide et sec ni leur taux de matière organique. Cela indique que la décomposition normale des résidus n'a pas été affectée de manière négative par la présence du mycète.

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Published by patre - dans Réflexions agronomiques