Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 06:54

On me pose souvent de nombreuses questions sur la biodynamie, bien connue en viticulture et en maraîchage, mais très peu connue en élevage.

Pour commencer, il faut bien comprendre que pour tout biodynamiste, l'animal est placé au centre des préoccupations : il est considéré comme un serviteur qu'il convient d'accompagner par des pratiques adaptées dont voici les trois points fondamentaux : 


1. Le concept d'organisme agricole diversifié et autonome

Dans la deuxième conférence de son Cours aux agriculteurs, Rudolph Steiner affirmait qu'« une agriculture saine devrait pouvoir produire tout ce dont elle a besoin ». Ainsi, constituer un « organisme diversifié », le plus autonome possible sur le plan de la fumure, des semences et des fourrages constitue une des bases fondamentales de l'agriculture biodynamique.

Conscient de la difficulté de mise en pratique, Steiner conçoit que cette recherche d'autonomie puisse se faire à l'échelle d'un territoire, sous forme d'une autosuffisance collective.

L'introduction de la diversité dans le monde végétal (haies, bandes fleuries, arbres fruitiers, aménagement de zones de compensation écologique…) et les soins aux oiseaux et aux auxiliaires (nichoirs, points d'eau pour l'abreuvement et servant d'écotone, abris pour les insectes, présence de ruches…) sont indispensables pour créer des conditions d'équilibres.

L'association d'un élevage d'espèces animales (bovins, porcs, volailles, abeilles, moutons, chevaux…) adaptées au lieu, tant en nombre qu'en diversité, mais aussi aux productions végétales (prairies, céréales, cultures légumières, arboriculture fruitière, sylviculture…) est essentiel dans une démarche d'agriculture biodynamique. Cela permet d'obtenir une fécondité naturelle pour l'agriculture, un tissu rural vivant et des paysages harmonieux.

 

2. Le renoncement à toute productivité disproportionnée

Pour l'agriculteur biodynamiste, il est souhaitable de rechercher un rendement qui soit en accord avec les capacités de l'animal car une trop grande productivité peut mettre en péril la santé des animaux et conduit à une rupture dans l'équilibre de l'exploitation agricole.

Ainsi des bovins laitiers produisant entre 4 et 5 000 litres de lait peuvent se contenter de fourrages grossiers, dont la valorisation serait impossible sans leur action.

Comme pour d'autres herbivores, ils permettent le transfert de fertilité entre les espaces non labourés et les espaces cultivés via leur capacité à digérer la cellulose.

Les porcs peuvent transformer des déchets ou des sous-produits de transformation légumières, céréalières, ou laitières (Lactosérum), difficiles à valoriser par le compostage.

En respectant leur caractère coureur dans leurs conditions d'élevage, les volailles consomment des graines et des insectes.

Pour l'apiculture, les règles concernent en particulier la nécessité de laisser les abeilles exercer leur fonction cirière. L'essaimage naturel doit être la règle pour l'obtention de cellules royales et le nourrissage d'hiver doit être exclusivement effectué avec du miel.

 

3. Le respect de l'intégrité physique des animaux

Dans l'élevage bio-dynamiste, l'intégrité physique des animaux doit être respectée.

Ils doivent pouvoir vivre et évoluer conformément à leur propre nature.

 

Partager cet article
Repost0
Published by patre - dans La vie de mon troupeau